Afrique du Sud (ANC-EFF) - algérie: La (Décennie noire & “Kill the Boer”) - qui se ressemble s'assemble, dit l'adage
- gherrrabi
- 22 juil.
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L’Afrique du Sud, pays historiquement proche du Polisario, suit-elle les pas des pays comme les États-Unis, Israël, la France et l’Espagne ? Mardi, le parti Mkondowe Sizwe (MK), dirigé par l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, a reconnu officiellement à Rabat la souveraineté marocaine sur le Sahara. Un nouveau revers pour l’Algérie, protectrice du mouvement indépendantiste.«Nous sommes convaincus que les relations entre l’Afrique du Sud et le Maroc recèlent un immense potentiel. C’est dans cet esprit que le parti MK a proposé une politique constructive visant à apporter des solutions concrètes à la question de longue date concernant l’avenir de la région saharienne. Le document publié à cet effet par Mkondowe Sizwe, intitulé «Partenariat stratégique pour l’unité africaine, l’émancipation économique et l’intégrité territoriale », aborde les éléments fondamentaux susceptibles d’insuffler une dynamique nouvelle aux relations bilatérales, dans l’intérêt mutuel de nos deux nations et avec l’ambition de servir de modèle d’excellence africaine», indique le parti MK dans une déclaration lue par Magasela Mzobe, président de la Commission des relations internationales de cette formation politique à l’issue d’une rencontre à Rabat entre Jacob Zuma, Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine et lui-même.
Face aux enjeux de la géopolitique mondiale et aux menaces de balkanisation qui visent à affaiblir l’Afrique, le parti sud-africain rappelle qu’il s’est, depuis sa création, engagé à défendre la souveraineté, l’unité et la cohésion des États africains. «Ce message résonne fortement en Afrique du Sud, où des forces internes s’efforcent de remettre en cause notre propre intégrité territoriale. Dans cette optique, et en tenant compte du soutien international et continental grandissant en faveur de la proposition d’autonomie présentée par le Maroc ces dernières années, notre parti considère que cette initiative garantit une gouvernance locale substantielle tout en préservant la souveraineté essentielle du Maroc sur la région. Cette approche offre une voie équilibrée pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable au Sahara», affirme MK.
Dans ce sens, le parti de Jacob Zuma appelle «la communauté internationale à soutenir le plan d’autonomie marocain comme solution pragmatique et efficace pour garantir la paix, la stabilité et la prospérité des populations du Sahara occidental.» «Notre parti reconnaît pleinement le contexte historique et juridique qui fonde la revendication marocaine sur le Sahara, et considère que les efforts déployés par le Royaume pour rétablir pleinement son intégrité territoriale s’inscrivent dans notre vision commune d’une Afrique souveraine et unie», poursuit la même source. Et de conclure : «Cette déclaration constitue la position officielle du parti Mkondowe Sizwe (MK), exprimée au nom de son Président et de l’ensemble de notre organisation.»
Alger mobilise un parti (génocidaire) sud-africain pour "contrer" le rétablissement de l'axe Rabat-Pretoria
Le très populiste Julius Malema, qui a fondé le parti "Economic Freedom Fighters", en 2013, après avoir été expulsé de l'ANC, parti au pouvoir, a rameuté hier des dizaines de militants devant le siège de l'ambassade du Maroc à Pretoria, pour crier à "la fin de l'occupation du Sahara"!
Après l'ANC, c'est au tour de Julius Malema, leader du parti d'extrême gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF), de critiquer le soutien de Jacob Zuma à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Ce lundi 21 juillet, Malema a déclaré à la presse que la position affichée par le fondateur du parti uMkhonto weSizwe «est complètement vendue (…) Nous remettons en question sa position ainsi que celle de son parti concernant le Maroc».
Sur ce sujet, Malema a affirmé : «Nous sommes très clairs : nous soutenons le peuple du Sahara occidental et nous devons veiller à ce qu'il puisse, lui aussi, accéder à la liberté». Cette déclaration fait suite à la condamnation exprimée par l'ANC, dirigée par Cyril Ramaphosa, de la visite de Jacob Zuma au Maroc.
Le parti des Combattants pour la liberté économique, créé en 2013 par Julius Malema après une scission avec l'ANC, a remporté 39 sièges à la Chambre des représentants lors des élections législatives du 29 mai 2024, se positionnant ainsi comme la quatrième force politique du pays.
Malema, ancien secrétaire général de la jeunesse de l'ANC, continue d'adhérer à certaines des positions de son ancien parti, contrairement à Jacob Zuma qui s'en est complètement éloigné sur plusieurs dossiers.
L'#EFF a suscité une nouvelle controverse après que son leader #JuliusMalema a chanté «Tuez les Boers» avec environ 100 000 partisans lors du 10e anniversaire du parti en 2023.
Dubul 'ibhunu, est à la fois un chant de guerre sud-africain et un slogan anti-boer, apparus durant la lutte contre le régime de l'apartheid. Le chant, en zoulou, comprend 4 couplets, et la majorité des paroles est simplement l'expression dubul' ibhunu, qui peut se traduire en français par tue le Boer et /ou tire sur le Boer. En Afrique du Sud, cette chanson est également connue sous les noms de Kill the Boer et Shoot the Boer bien qu'elle ait toujours été chantée en zoulou. Le terme Boer se réfère généralement à la population blanche sud-africaine de langue afrikaans. En afrikaans, le terme boer signifie par ailleurs «paysan». De fait, il n'existe pas de consensus au sein de la société sud-africaine quant à savoir qui est visé par ce chant : les Sud-africains blancs en général, la population Afrikaner, les fermiers blancs, ou encore les forces de police et l'armée du temps de l'apartheid.De 2011 à 2022, ce chant est considéré comme étant un discours de haine relevant de l'incitation à la haine raciale ; il était illégal de l'entonner en public ou de le faire figurer comme slogan sur une banderole, jusqu'au jugement de la Haute Cour de Johannesbourg en 2022.La longue liste des « Massacres » et « génocides » du XXe siècle à nos jours:
Le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, également connu sous le nom de Shoah, est un exemple historique de génocide.
Le génocide au Rwanda en 1994, où environ 800 000 personnes, principalement des Tutsis et des Hutus modérés, ont été tuées, est un autre exemple tragique.
1- Namibie 1904-1908 : le génocide des Héréros et des Namas

Les faits se sont déroulés dans l'actuel territoire de la Namibie. Appelé à l'époque Deutsch-Südwesafrika, (Sud-Ouest Africain allemand), la Namibie d'aujourd'hui a été une colonie allemande à la fin du XIXème siècle. Ce pays d'Afrique australe fait partie des quatre territoires accordés à l'Allemagne en 1884, à l'issue de la conférence de Berlin, après le Togoland (Togo et une partie de l'est du Ghana), Ostafrika (Tanzanie, Ruanda, Burundi) et Kamerun (Cameroun).
Perpétré sous les ordres du Général Lothar von Trotha à partir de 1904, le génocide des Héréros et des Namas s'inscrit dans un processus de conquête du territoire namibien par les troupes coloniales allemandes entre 1884 et 1911.
Selon les historiens ayant travaillé sur le sujet, ce génocide a causé la mort de 65 000 à 70 000 Héréros et de près de 20 000 Namas, soit respectivement près de 80 % du peuple Héréros et la moitié du peuple Namas.
Ayant eu lieu entre 1904 et 1908, le génocide des Héréros et des Namas est le premier génocide commis au XXème siècle. La recherche a établi l'existence d'un ordre d'extermination donné par l'Empire allemand en 1904, ce qui a conduit aux massacres des peuples autochtones Héréros et Namas.
C'est officiellement le 28 mai 2021 que l'Allemagne reconnaît pour la première fois avoir «commis des crimes de génocide» en Namibie et demandait pardon.
2- Empire Ottoman1915-1917: le génocide des Arméniens contesté par la Turquie

Jusqu'à ce jour, son évocation fait l'objet de frictions et de tensions diplomatiques entre certaines capitales occidentales en général et la Turquie en particulier. Le massacre et la déportation de quelque 1,2 million d'Arméniens à l'époque de l'Empire Ottoman (devenue La Turquie), est le deuxième génocide intervenu au XXème siècle.
Perpétré par un gouvernement nationaliste Turc, le génocide des Arméniens a démarré officiellement le 24 avril 1915 alors que la Première Guerre mondiale faisait ravage en Europe.
A la tête de l'Empire Ottoman, le gouvernement nationaliste Jeunes-Turcs, a planifié l'élimination de tous les Arméniens présents en Anatolie. Des archives révélées plus tard ont permis de cerner l'objectif recherché, une volonté d'homogénéisation ethnique et religieuse d'un État-nation essentiellement turc et musulman.
Selon la documentation, dans la nuit du 24 avril 1915, qui deviendra la date commémorative du déclenchement du génocide, 650 intellectuels et notables arméniens de la capitale sont déportés en Anatolie, où ils seront assassinés. On estime qu'1,2 millions d'Arméniens ont été tués lors de ce génocide.
3- La Shoah (1941-1945), 6 millions de juifs massacrés par Hitler

Dans la longue liste des génocides, la Shoa est certainement celui qui est le plus documenté et qui fait parler le plus au monde vu son ampleur et les moyens utilisés. Le massacre de 6 millions de Juifs lors de la Seconde Guerre Mondiale par le régime hitlérien fait l'objet jusqu'à nos jours d'écriture de livres, de documentaires et donc forcément est le génocide dont on entend le plus parler.
Décidé et mis en œuvre par Hitler et ses hommes, la Shoah ou Holocauste, a mobilisé des moyens énormes : rafles et déportation de millions de juifs des territoires occupés par les Allemands, création de camps de concentration, exécutions en masse, puis industrialisation des massacres avec l'utilisation de chambres à gaz dans les camps de concentration de Belzec, Sobibor, Treblinka et Auschwitz, tous situés en Pologne. L'objectif est d'exterminer tout un groupe humain – jusqu'au dernier de ses membres, les Juifs en l'occurrence, mais aussi les Tziganes et les Roms.
4- Cambodge 1975-1979 - La terreur des Khmers Rouges qui a fait près de 1,7 millions de morts

Au Cambodge, près de 1,7 million de personnes ont été massacrés par le régime communiste des Khmers Rouges dirigé par Pol Pot.
Les Khmers rouges ont mené une insurrection communiste contre le gouvernement du prince Norodom Sihanouk pendant la guerre froide et ont mis en place un régime de terreur d'avril 1975 à janvier 1979. Le sanguinaire régime communiste de Pol Pot a exécuté ou laissé mourir d'épuisement ou de faim des centaines de milliers de Cambodgiens dans des camps de travail.
Bien que le terme de génocide ait été employé lors des jugements de certains dignitaires du régime sanguinaire, certains experts refusent de mettre les massacres des Khmers rouges dans la catégorie des génocides. Ils estiment que la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide définit ce dernier comme des crimes visant à détruire un « groupe national, ethnique, racial ou religieux ». Or selon eux, les crimes commis contre les Cambodgiens entre 1975 et 1979 l'ont été par d'autres Cambodgiens, rendant cette notion inopérante selon eux.
5- Génocide rwandais 1994 : 800 000 morts
En Afrique, il restera sans aucun doute une des tragédies les plus sombres jamais déroulées sur le continent à la fin du XXème siècle.
Entre avril et juillet 1994, environ 800 000 personnes essentiellement des Tutsis et des Hutus modérés ont été massacrés au Rwanda.
Tout démarre le 6 avril 1994. Ce jour-là, l'avion transportant le Président rwandais Juvenal Habyarimana et le Président du Burundi, Cyprien Ntavymira, de retour d'Arusha Tanzanie est abattu à Kigali. Dans les heures qui suivent, des représailles contre les populations Tutsi, les leaders de l'opposition mais aussi les Hutus modérés sont lancés par des cercles proches du pouvoir d'Habyarimana.
En trois mois, des centaines de milliers de personnes femmes, enfants, vieillards, sont massacrés à la machette ou exécutés par des miliciens Interahamwe.
Il a fallu attendre la prise de la ville de Kigali par le Front Patriotique Rwandais (FPR) de Paul Kagamé le 4 juillet 1994, puis le contrôle total de la capitale deux semaines plus tard le 17 avril pour mettre fin aux massacres des civils tutsi.
Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) créé à Arusha en novembre 1994 a condamné 61 personnes pour génocide et d'autres violations graves du droit humanitaire. Il a aussi été le premier tribunal international à reconnaître le viol comme arme de génocide.
6- Bosnie Herzégovine 1995 : le massacre de Srebrenica 8372 morts, qualifié de génocide

Dans les années 90, l'ex-Yougoslavie est déchirée par une guerre des nations. La Croatie, la Bosnie Herzégovine qui déclarent leur indépendance doivent faire face à la Serbie qui la conteste militairement et aux minorités serbes vivants sur leurs territoires qui ont proclamé leur indépendance et leur attachement à la Serbie comme la Republika Srpska en Bosnie Herzégovine.
Cette nouvelle guerre des Balkans a fait plus de 100 000 morts en Bosnie-Herzégovine entre 1992 et 1995, principalement des Bosniaques musulmans. Plus de deux millions de personnes ont également été déplacées.
L'un des épisodes de ce conflit meurtrier en Europe centrale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale se déroule dans une ville bosniaque, Srebrenica. Le 11 juillet 1995, 8.372 hommes et adolescents musulmans de Bosnie sont massacrés par des unités de l'armée de la République serbe de Bosnie, (Republika Srpska) sous le commandement du général Ratko Mladic, dans l'enclave de Srebrenica, pourtant déclarée « zone de sécurité » en vertu de la résolution 819 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
La Cour internationale de Justice (CIJ) et le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie ont reconnu le massacre des musulmans bosniaques de Srebrenica comme un acte de génocide.
7- Irak : les Yézidis, la minorité visée par l'Etat islamique entre 5000 et 10 000 morts

Alors qu'il s'était emparé d'une grande partie de l'Irak en 2014 dont la région de Sinjar où vivent plus de 60 % de la population yézidie, l'Etat islamique est accusée d'avoir commis des crimes de génocide à l'égard de cette minorité ethnique et religieuse d'Irak. Les combattants de l'EI ont forcé 200 000 Yézidis à abandonner leur terre natale, les femmes et les filles systématiquement violées ou faites esclaves sexuelles.
Des massacres d'une grande ampleur ont fait entre 5000 et 10000 morts ont été qualifiés de crime à caractère sexiste, racial et religieux, mais aussi de crime contre l'humanité et crime de génocide.
Au-delà de ces génocides dont la reconnaissance est largement partagée, il existe d'autres conflits dont l'ampleur des victimes interroge.
8 - Birmanie : les persécutions des Rohingyas

La minorité ethnique des Rohingyas fait l'objet de persécutions en Birmanie depuis plusieurs décennies. Privée du statut de citoyen depuis une loi de 1982 relative à la citoyenneté birmane, la répression des forces de l'ordre birmanes envers les Rohingyas s'intensifie à partir de 2012.
Une violente répression menée par le pouvoir de Rangoun est accompagnée de graves violations des droits de l'Homme et d'un exode massif des populations Rohingyas. Près d'un million de Rohingyas ont fui vers le Bangladesh et plus de 100 000 personnes ont cherché à s'installer dans les pays voisins ces dernières années.
Alors que certains qualifient de génocide la répression de cette minorité musulmane, d'autres refusent d'utiliser ce vocable. Les Nations unies quant à elles préfèrent qualifier de « nettoyage ethnique ».
9 - La décennie noire : une mémoire qui refait surface

La "décennie noire" en Algérie, qui a duré de 1992 à 2002, est une période de guerre civile marquée par des violences extrêmes et des pertes humaines importantes. Les violences ont été caractérisées par des assassinats, des attentats, des massacres, des disparitions forcées et des actes de torture. Le massacre de Bentalha en 1997 est un exemple tragique de ces violences. Environs 250 000 personnes ont été tuées. De plus, des milliers de personnes ont été portées disparues et des millions ont été déplacées.

La décennie noire a débuté suite à l'annulation des élections législatives de 1991, remportées par le Front Islamique du Salut (FIS), et à la suspension du processus démocratique.
La décennie noire a laissé des cicatrices profondes en Algérie, tant sur le plan humain que social et politique. Les traumatismes individuels et collectifs sont encore présents aujourd'hui.
Un génocide se prépare contre la population Afrikaner, les fermiers blancs


Les affirmations de Trump sur la « persécution des Blancs » révèlent les divisions de l'Afrique du Sud
Donald Trump s'est avéré être le Rottweiler politique des groupes afrikaners de droite, qui ont porté leur combat contre le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Ils se sont empressés de célébrer l'embuscade tendue par le président américain à M. Ramaphosa dans le bureau ovale, le Mouvement de solidarité - qui avait effectué une tournée aux États-Unis pour faire pression sur l'administration Trump - déclarant qu'il se félicitait du fait que les « énormes problèmes de l'Afrique du Sud aient été placés sur la scène internationale ».
Ernst Roets, une personnalité de premier plan de la droite afrikaner, a montré son admiration pour le président américain.
« Donald Trump est entré dans l'histoire aujourd'hui », a-t-il déclaré dans un message sur X, avant de le remercier d'avoir montré des vidéos de l'opposant incendiaire Julius Malema chantant « Shoot the Boer (Afrikaner) ; Shoot the farmer » (Tirez sur le fermier) - et ce qui semblait être des impressions d'histoires de Blancs attaqués.
Jaco Kleynhans, de Solidarity, est allé plus loin en déclarant que M. Trump méritait un prix Nobel pour avoir « mis la crise des meurtres de fermiers à l'ordre du jour international ».
Mais pour le chroniqueur politique afrikaner Pieter du Toit, l'embuscade a montré que « des mois et des années d'exagération, d'hyperbole et de désinformation introduites dans l'écosystème de droite américain par une série d'activistes sud-africains avaient atteint leur cible ».
Comme de nombreux Sud-Africains, il a félicité Ramaphosa pour sa gestion mesurée de la rencontre à la Maison Blanche, souriant alors que Trump fronçait les sourcils.
Mais de nombreuses personnes sont en colère contre les groupes d'extrême droite, affirmant qu'ils ont fait preuve d'un manque de patriotisme en faisant pression sur l'administration Trump pour qu'elle adopte une ligne dure contre le pays.
Ces critiques soulignent le fait que l'Afrique du Sud a un gouvernement d'unité nationale - composé de 10 partis issus de tous les horizons raciaux et idéologiques pour s'attaquer aux innombrables problèmes du pays - depuis les niveaux élevés de criminalité qui affectent toutes les races et toutes les classes, jusqu'à un taux de chômage de 32 %, les Noirs étant ceux qui ont le plus de mal à trouver un emploi.
Pour de nombreux Sud-Africains, la « nation arc-en-ciel » était exposée à la Maison Blanche.
La délégation gouvernementale comprenait le plus haut responsable politique blanc d'Afrique du Sud, John Steenhuisen, le ministre de l'Agriculture qui dirige le deuxième plus grand parti d'Afrique du Sud, l'Alliance démocratique (DA).
Il a reconnu que l'Afrique du Sud avait un « réel problème de sécurité », ajoutant qu'il fallait « beaucoup d'efforts pour le résoudre ».
« Cela va nécessiter davantage de ressources policières », a-t-il déclaré.
Mais il a rejeté l'idée selon laquelle la plupart des agriculteurs blancs fuyaient : « Certes, la majorité des agriculteurs commerciaux et des petits exploitants agricoles d'Afrique du Sud veulent vraiment rester en Afrique du Sud et faire en sorte que cela fonctionne. »
La vidéo de Trump a amplifié le rôle du parti d'opposition Economic Freedom Fighters (EFF) dans la politique sud-africaine en montrant son chef chanter la chanson « Shoot the Boer ».
Le parti prône la nationalisation des terres, et Julius Malema se délecte à chanter cette chanson lors de ses rassemblements politiques – Trump exigeant de savoir pourquoi aucune mesure n'a été prise contre lui.
Cette chanson était autrefois un hymne anti-apartheid, et des groupes de pression afrikaners ont tenté de la faire interdire. Mais la Cour suprême d'appel d'Afrique du Sud a statué qu'une personne raisonnablement informée comprendrait que lorsque des chants de protestation sont entonnés, même par des politiciens, les paroles ne doivent pas être comprises au pied de la lettre, et le geste de tirer ne doit pas non plus être interprété comme un appel aux armes ou à la violence.
Au lieu de cela, la chanson était une « manière provocatrice » de faire avancer le programme politique de l'EFF, qui était de mettre fin à « l'injustice foncière et économique ».
Ramaphosa a fait remarquer à Trump que l'Afrique du Sud était une démocratie - et même si le gouvernement était « complètement contre » ce que dit Malema, l'EFF avait le droit d'exister en vertu de la constitution.
L'EFF est tombée à la quatrième place lors des élections parlementaires de l'année dernière, Ramaphosa refusant de donner de l'oxygène politique à Malema en concluant un accord avec lui pour former un gouvernement de coalition après que le scrutin n'a pas réussi à produire un vainqueur absolu.
Steenhuisen a déclaré à Trump que le DA, un parti de centre-droit qui défend une économie de marché libre, avait rejoint le gouvernement pour empêcher l'EFF d'entrer et pour aider à résoudre les problèmes de l'Afrique du Sud.
« Ce gouvernement, en travaillant ensemble, a besoin du soutien de nos alliés à travers le monde pour que nous puissions renforcer notre position, développer notre économie et fermer à jamais la porte à ce rebelle [Malema] qui ne franchit pas les portes des Union Buildings [le siège du gouvernement] », a-t-il déclaré.
« C'est désagréable à regarder »
Steenhuisen et Ramaphosa occupent une position médiane dans la politique sud-africaine : l'aile droite afrikaner et l'EFF, ainsi que le parti uMkhonto weSizwe (Lance de la nation) de l'ancien président Jacob Zuma, sont aux extrêmes.
Ramaphosa a promis de défendre l'unité, invoquant le nom de l'icône anti-apartheid Nelson Mandela - le symbole de la réconciliation raciale en Afrique du Sud après la fin du régime de la minorité blanche en 1994.
Mais certains Afrikaners estiment qu'ils ne peuvent plus vivre en Afrique du Sud, et Trump leur a offert le statut de réfugié. Près de 60 d'entre eux ont été réinstallés aux États-Unis.
Trump a donné un coup de pouce à la droite, certains d'entre eux se rassemblant devant l'ambassade américaine à Pretoria, la capitale de l'Afrique du Sud, en février, avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Make South Africa Great Again » - une adaptation de « Make America Great Again » de Trump.
Le ministre sud-africain de la Réforme agraire, Mzwanele Nyhontso, a reconnu que la réunion dans le Bureau ovale était « inconfortable à regarder ».
"Il n'y a pas de génocide en Afrique du Sud... Il y a des crimes en Afrique du Sud comme dans d'autres pays et ces crimes touchent de nombreuses personnes", a-t-il déclaré à l'émission Newshour de la BBC.
M. Nyhontso a félicité M. Ramaphosa d'avoir gardé son sang-froid, plutôt que de riposter à M. Trump lorsque celui-ci lui a tendu une embuscade, "les armes à la main".
Certains ont également félicité le président sud-africain pour sa tactique consistant à inviter de célèbres golfeurs afrikaners à la réunion pour désamorcer les tensions.
Invité à parler, Ernie Els a sorti son passeport sud-africain pour prouver son patriotisme - et a parlé de son respect pour Mandela après qu'il ait réussi à unifier le pays à la fin de l'apartheid - mais a déclaré qu'il voulait voir l'Afrique du Sud prospérer avec l'aide de l'Amérique.
Retief Goosen a peut-être ajouté de l'huile sur le feu en parlant de la difficulté pour son frère de cultiver en dehors de la ville de Polokwane, au nord du pays, expliquant comment il était confronté à une « bataille constante » avec des gens qui essayaient de « brûler la ferme et de vous chasser ».
Il a cependant conclu en disant que malgré leur peur du crime, « les gars vivent une belle vie, malgré ce qui se passe ».
L'homme d'affaires milliardaire Johann Rupert, également Afrikaner, a souligné que le taux de meurtres le plus élevé en Afrique du Sud se trouvait dans les townships du Cap, où la plupart des habitants sont noirs ou de couleur - comme on appelle les personnes métisses en Afrique du Sud - et sont à la merci de gangs violents.
Tandis que Zingiswa Losi, président du plus grand syndicat d'Afrique du Sud, a parlé à Trump de la situation dévastatrice dans les zones rurales « où se trouve la majorité noire ».
« Vous verrez des femmes, des personnes âgées, se faire violer, se faire tuer, se faire assassiner », a-t-elle déclaré.
Elle a exhorté les délégations à s'attaquer au problème par le biais du commerce et de la création d'emplois.
« Le problème en Afrique du Sud n'est pas nécessairement une question de race, mais de criminalité. »
C'est un sentiment avec lequel la plupart des Sud-Africains seraient d'accord.






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