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Affaire Pegasus: Le rapport de l’expert Jonathan Scott rejette les accusations visant le Maroc



« Il faut connaître le passé, pour comprendre le présent et préparer l’avenir »

Début août 2021, un think-tank allemand lié au Parlement a appelé à refreiner les «ambitions hégémoniques» du Maroc et à développer des relations fortes avec l’Algérie et la Tunisie. L’étude elle-même traite de la politique africaine réussie du Maroc. Cette politique, selon l’analyse d’Isabelle Werenfels, «a fait du royaume un État influent en Afrique – contrairement aux deux pays voisins, l’Algérie et la Tunisie, qui n’ont eu au mieux que des succès modestes, à la fois politiquement et économiquement», selon DW qui a interviewé la spécialiste.

Timing

Cette note n’a rien d’officiel mais elle aurait dû rester confidentielle. Elle émane de l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité et sort à un moment où les rapports entre l’Allemagne et le Maroc sont déjà très tendus, en pleine affaire Pegasus.

Vue d’Allemagne, cette note d’analyse signifie en substance: il faut arrêter le Maroc dans ses tentations hégémonique sur les pays du Maghreb et notamment cesser d’aider la croissance et le développement économique du Maroc, qui freine ainsi l’émergence de l’Algérie et de la Tunisie.

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« L’ascension du Maroc sur le continent pourrait être qualifiée de presque traumatisante pour l’Algérie, dont l’influence s’est considérablement affaiblie. » souligne l’étude de Stiftung Wissenschaft und Politik

Vue d’Allemagne, cette note d’analyse signifie en substance : il faut arrêter le Maroc dans ses tentations hégémonique sur les pays du Maghreb et notamment cesser d’aider la croissance et le développement économique du Maroc, qui freine ainsi l’émergence de l’Algérie et de la Tunisie.

Cette note émane de la StiftungWissenschaftund Politik (Institut allemand des affaires internationales et de sécurité) basée à Berlin.

Elle a été publiée par Isabelle Werenfels, senior flow de la division Moyen-Orient et Afrique et intitulée « Rivalités maghrébines sur l’Afrique subsaharienne: l’Algérie et la Tunisie cherchent à suivre les pas du Maroc. » Cette « étude » non officielle a toutes les formes d’une note d’orientation politique à l’adresse des autorités allemandes.

Il faut savoir que la SWP est une institution fondée en 1962 qui conseille le Bundestag, donc le Parlement de l’Allemagne. Mais au-delà, on peut dire que ses travaux reflètent au moins la façon de voir de beaucoup de milieux scientifiques et politiques d’outre-Rhin.

Cet institut de recherche émet d’abord quelques observations sur les développements en Afrique du Nord du Maroc et ses interactions avec la région du Sahel et exprime de ce fait, des recommandations à l’Allemagne et l’Union européenne sur la façon de se comporter envers les pays du Maghreb.

En bref, cette note observe que le Maroc avance à un rythme qui laisse derrière lui ses deux voisins, l’Algérie et la Tunisie. Alors que la Tunisie tombe dans l’oubli et l’insignifiance, l’Algérie tente de surmonter ses difficultés et de rattraper le Maroc qui ferait tout pour entraver ses progrès.

D’après Isabelle Werenfels, cette situation représente un déséquilibre, d’autant que les pays européens tentent de travailler avec les pays du Maghreb individuellement.

Elle recommande donc une coopération triangulaire avec l’ensemble des pays du Maghreb pour équilibrer les choses, ce qui reviendrait alors à «contrecarrer le sentiment d’inutilité croissante de l’Algérie, renforcer l’économie tunisienne, et relativiser les ambitions hégémoniques du Maroc et ainsi atténuer la dynamique négative de la rivalité.»

Pour beaucoup d’observateurs, cette note n’a pas été rendue publique par hasard. Elle tombe dans un climat de tensions politiques et diplomatiques entre l’Allemagne et le Maroc sur fond de rivalités subsahariennes…

Pour en savoir plus, cette étude vient d’être mise en ligne sur le site de l’institut SWP:⇒ Etude

Zoom sur Isabelle Werenfels (pro- Algerian regime), auteure de l’étude controversée de SWP
  • Isabelle Werenfels (pro- Algerian regime), ne cache pas son faible pour l’Algérie

  • Werenfels via twitter ne cache pas son faible pour l’Algérie où elle a fait son doctorat …

Isabelle Werenfels, était l’invitée d’une radio algérienne, lors de son séjour en Algérie dans le cadre d’un pannel chez un « thik thank »
Réaction de Isabelle Werenfels, suite à l’annonce de la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara et la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël.

« C’est une victoire diplomatique pour le Maroc… » Isabelle Werenfels (Chercheuse SWP).

« Mon article a simplement été très utile pour construire une série d’arguments contre la politique étrangère de l’Allemagne. Il s’agit beaucoup moins de moi que de la relation germano-marocaine dans son ensemble« , avait déclaré Werenfels à DW.

A SWP Comment by our dear colleague @iswerenfelsi has led to extensive debates in Morocco and beyond. While we appreciate controversial debates on our independent and fact based publications, we condemn the personal attacks against our colleague. — SWP Berlin (@SWPBerlin) August 24, 2021
"France/Maroc : pour la DGSE « il n’est pas question que le Maroc devienne la Turquie de l’Afrique du Nord »" Maghreb-intelligence

« La machine à souiller est en branle et tous les moyens sont mis à son service pour atteindre son objectif : affaiblir le royaume du Maroc en le salissant », affirme à Maghreb-intelligence un ancien ambassadeur français à Rabat, aujourd’hui à la retraite.

Et le procédé semble très rodé comme du papier à musique. Alterner des enquêtes non corroborées d’ONG, présumées indépendantes, publier des dossiers de presse et de reportages soi-disant objectifs dans des média prétendus neutres, organiser des cabales sur les réseaux sociaux et enfin tenter le «containment diplomatique».

Pour la DGSE, dirigée depuis bientôt six ans par Bernard Emié, l’essor du Maroc qui ressemble « étrangement » à celui de la Turquie est désormais inquiétant pour Paris. Cela lui rappelle d’amers souvenirs quand il a été ambassadeur à Ankara entre 2007 et 2011 et où à la montée en puissance des héritiers de l’empire Ottoman.

Pour Bernard Emié, le « traumatisme » d’un pays qui « ose » défier économiquement, culturellement, militairement et surtout sur le plan diplomatique la France refait surface.

Mohammed VI insondable pour Paris

Selon des sources bien informées de Maghreb-intelligence, l’inimitié de la DGSE envers le Maroc ne date pas de ces dernières années. Elle remonte au début des années 2000 et le changement de règne à Rabat. « A la Piscine, on ne connaît pas très bien le nouveau monarque ni ses choix économiques et diplomatiques. C’est juste que l’on se rend rapidement compte qu’il récuse toute ingérence paternaliste de Paris. Il n’a pas le tropisme français de Hassan II », expliquent nos sources.

Mohammed VI installe un nouveau management au sommet de l’Etat marocain que les Français ne comprennent pas du tout. Dans l’entourage proche du souverain alaouite, rares sont ceux qui ont des accointances dans l’hexagone. Si les livres à sensation visant à « faire pression » sur le Maroc continuent à sortir avec une régularité de métronome, l’Elysée et le Quai d’Orsay veillent au grain pour éviter une grande dégradation des relations entre les deux pays.

Mais au début des années 2010 la donne change. Economiquement, le Maroc s’arroge des parts de plus en plus importantes sur le marché africain. Banques, assurances, entreprises de BTP, télécoms, aérien et bien d’autres secteurs font que Casablanca devienne plus proche de Dakar, Abidjan et Libreville que Paris. Dans la capitale française les dents grincent. Et la diplomatie suit. Rabat est désormais une étape incontournable pour les chefs d’Etat du continent. A Paris, le mal de dents est insupportable.

Rabat incontournable en Afrique

Sur le plan sécuritaire, non seulement le Maroc s’autonomise, mais ses services de renseignement prennent le devant dans la lutte antiterroriste et la guerre contre le grand-banditisme. Les Marocains participent à déjouer de nombreux attentats sur le sol européen. Les Allemands, les Espagnols et les Américains saluent…Les Français, principaux concernés, détournent les yeux.

La gestion que fait le royaume chérifien du printemps arabe et des islamistes marocains n’est pas du goût de la DGSE, adepte de «l’éradication» pure et simple de l’Islam politique. Au grand dam de Paris, Rabat laisse la parenthèse islamiste ouverte pendant une dizaine d’années. Les barbus finiront par quitter le gouvernement comme ils sont venus…par les urnes. Une leçon magistrale dont tout le monde et content sauf les Français bien sûr.

Mais, c’est la goutte Donald Trump qui fera déborder le vase. La reconnaissance en 2022 par l’ancien président américain Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental rabat les cartes géopolitiques au Maghreb.

Dans la foulée, l’Allemagne et l’Espagne se rabibochent avec le Maroc sur le même dossier. Et c’est le Roi lui-même qui le signifie clairement dans un de ses discours: pas de grands marchés (TGV, ports, infrastructures) au royaume pour les entreprises des pays qui trainent les pieds pour reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara. Se sentant visés, les Français n’apprécient pas du tout…et ils répliquent.

Pegasus et bien avant «Chris Coleman», le Qatargate, le vote contre le Maroc au Parlement européen, la dissolution du Conseil français du culte musulman élu où les Marocains sont majoritaires sonnent aujourd’hui comme des rappels à l’ordre de Paris.

« La France fera tout son possible pour que le Maroc ne s’impose pas à la tête du Maghreb. Beaucoup de responsables français savent que l’Algérie est en déliquescence et que son avenir est compromis à moyen-termes. Alors, il vont essayer de freiner le royaume ou du moins ralentir son avance », explique à Maghreb-intelligence, l’ancien ambassadeur français.

«Affaire Pegasus». L’expert américain Jonathan Scott met à nu Citizen Lab et interpelle le Parlement européen

Le spécialiste en sécurité informatique Jonathan Scott (établi au Texas) a publié, ce samedi 18 février 2023 sur son compte Twitter, un rapport intitulé «Disculper le Maroc: contredire le logiciel espion», réfutant les multiples accusations d’espionnage visant le Maroc, et ce, preuves techniques à l’appui, pour contredire les propos de deux organisations connues pour leurs acharnement constant contre le Royaume, à savoir Amnesty International et Citizen Lab.

Jonathan Scott, Américain Mobile, IOT & Crypto, chercheur (Malware/Spyware/Forensics) Fondateur du Média d'investigation à but non lucratif dédié à la vérité et au soutien des chercheurs en sécurité du monde entier. Dactorant, Étudiant - Computer Science- Espionnage numérique.

Jonathan Scott a publié ce samedi 18 février 2023, un rapport de 25 pages, il explique, preuves à l’appui, que le Maroc a été injustement diffamé par ses accusateurs.

De ce fait, Jonathan Scott que le royaume devait être soutenu par les États ayant ratifié la Convention de Budapest sur la cybercriminalité au lieu d’être attaqué par le parlement européen représentant la majorité des pays ratificateurs.

«Tous les membres du Parlement européen qui ont voté la résolution contre le Maroc ont violé cette Convention internationale», a tweeé l’auteur de l’analyse intitulée «Exonerating Morocco - Disproving the spyware» (Disculper le Maroc – Désapprouver le programme espion) publiée dans le site regroupant des chercheurs scientifiques de différentes disciplines Researchgate.net.

Ce rapport de l’expert américain en sécurité informatique Jonathan Scott écarte, preuves à l’appui, toute responsabilité du Maroc dans les multiples affaires d’espionnage dont il est accusé, notamment par Amnesty International et Citizen Lab. Voici ses arguments.

Concernant l’affaire Pegasus, Scott souligne qu’Amnesty International et Citizen Lab ont continué à mettre la pression sur le gouvernement marocain avec de nouvelles accusations d’espionnage, en citant, cette fois-ci, le cas d’Omar Radi, avec comme objectif d’assurer sa libération, et ce, en présentant un rapport dépourvu de preuves, basé sur des théories. Cela n’a pas empêché le Parlement européen de pénaliser le Royaume et d’ignorer son obligation d’honorer la Convention de Budapest sur la cybercriminalité, ratifiée par ses Etats membres et qui établit les procédures conçues pour faciliter la collecte de preuves numériques pour des investigations concernant les infractions pénales liées à des systèmes et à des données informatiques, ou pour recueillir les preuves sous forme électronique d’une infraction pénale.

Sur le plan technique, Scott relève que le directeur du laboratoire Amnesty Tech, Claudio Guarnieri, et son équipe avaient développé «un outil pour traquer Pegasus» appelé MVT (Mobile Verification Toolkit) sans fournir son mode de fonctionnement technique, ajoutant avoir identifié la présence de faux résultats positifs pour les cas de Radi et de Claude Mangin, épouse de Naama Asfari, un séparatiste condamné à 30 ans de prison pour association de malfaiteurs, outrages et violences à fonctionnaires publics et homicides volontaires dans le cadre de l’affaire Gdim Izik. Et d’ajouter que ces «résultats» étaient en fait des processus ordinaires utilisés par le système d’exploitation mobile IOS de l’iPhone. Une erreur ayant été discrètement supprimée par Amnesty Tech.

Scott met, par ailleurs, en cause l’impartialité et la crédibilité des enquêtes d’Amnesty International et de Citizen Lab, qui sont toujours sur la même longueur d’onde, dans la mesure où ces deux institutions sont financées par les mêmes fondations américaines, à savoir MacArthur Foundation (Chicago) et Ford Foundation (Michigan).

(Jonathan Scott, un chercheur doctorant, auteur d’un rapport remettant en cause la plate-forme de recherche Citizen Lab, a été purement et simplement licencié de la Northcentral University, en Californie. Il a dénoncé la corruption de ce laboratoire, censé défendre les libertés, ainsi que sa culture de l’effacement.)

L’expert américain tire enfin la sonnette d’alarme sur l’absence totale de surveillance juridique, ce qui a permis à certaines organisations de présenter des accusations vagues sans preuves concluantes qui sapent la crédibilité du domaine de la recherche en sécurité informatique et qui provoquent des tensions diplomatiques avec d’autres pays, citant l’exemple du Maroc.

Principales conclusions de Jonathan Scott

Les premières accusations d’espionnage visant le Maroc datent de 2012, lorsque Citizen Lab a reproché au gouvernement marocain d’avoir espionné les militants du collectif «Mamfakinch», via le logiciel-espion «Remote control system», développé par la firme italienne «Hacking team». Ce laboratoire canadien a fait état d’une adresse IP. Cet élément est insuffisant pour établir la culpabilité de l’accusé devant n’importe quelle juridiction.

Le «document fuité» mis en avant comme étant une preuve technique de ce piratage était disponible sur le site officiel de l’entreprise italienne pour des raisons commerciales.

En 2015, «Citizen Lab» a, de nouveau, accusé le Maroc d’espionnage, via le logiciel «Finfisher», conçu par l’entreprise allemande «Gamma Group», avec un rapport reconnaissant qu’ils n’avaient pas réussi à trouver des preuves liant le gouvernement marocain à cette société, mais, encore une fois, uniquement une adresse IP qui leur a permis de conclure à un «possible espionnage».

Concernant l’affaire «Pegasus», Amnesty International et Citizen Lab ont continué à mettre la pression sur le gouvernement marocain avec de nouvelles accusations d’espionnage, en mettant en avant, cette fois-ci, le cas d’Omar Radi, avec comme objectif de pousser à sa libération et ce, en présentant un rapport dénué de preuves, basé sur des théories.

Le directeur du laboratoire «Amnesty Tech», Claudio Guarnieri et son équipe avaient développé un outil pour traquer «Pegasus» appelé «MVT» (Mobile Verification Toolkit) sans fournir son mode de fonctionnement technique. Cet outil a conduit à de faux résultats positifs pour les cas de Radi et de Claude Mangin, épouse de Naama Asfari, ajoutant que ces résultats étaient des processus normaux utilisés par le système d’exploitation de l’Iphone (Iso), erreur ayant été discrètement mise sous silence par Amnesty Tech.

En l’absence totale de supervision juridique, certaines organisations présentent des accusations vagues sans preuves concluantes qui sapent la crédibilité du domaine de la recherche en sécurite informatique et qui provoquent des tensions diplomatiques en matière de relations internationales entre pays, le Maroc est un exemple.

Au-delà des aspects techniques, Amnesty International et Citizen Lab est impartial et manque de crédibilité étant tous deux financés par les mêmes fondations américaines, à savoir MacArthur Foundation (Chicago) et "Ford Foundation (Michigan).

Affaire Pegasus. L'avis de l'ingénieur informaticien judiciaire français David Zenaty


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