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Décryptage: « Pourquoi le régime pourri de l'Algérie a eu de la chance » The Economist


Algérie: « Pourquoi le régime pourri de l'Algérie a eu de la chance » The Economist
Algeria: «Why Algeria’s rotten regime has been lucky» – The Economist

Dans une analyse percutante, The Economist, un média britannique a brossé un sombre portrait de l’Algérie, un pays où l’armée a détient les pouvoirs essentiels, où aucun élargissement des structures politiques n’est vraiment possible, Un pays où les décisions sociales, économiques et politiques sont soumises à une incompétence flagrante.

Hogra et Haraga

« Deux mots du lexique local résument le malaise algérien : hogra et haraga, commence l’article qui explique ces deux concepts: « Le premier englobe une gamme de sentiments sombres qui affectent les Algériens : un sentiment d'humiliation et d'oppression, un déni de dignité. Cela conduit au deuxième mot de plus en plus courant, signifiant littéralement "ceux qui brûlent". Et l’image de l’Algérie brûle avec. Quand The Economist s’intéresse au sujet cela veut dire que les temps sont difficiles pour la « puissance régionale ». Pour le média, ces deux concepts se réfèrent au flux croissant d'Algériens voulant émigrer illégalement pour avoir une vie meilleure à l'étranger, impliquant la destruction des papiers d'identité, d’où le nom de harag. Selon L’article, 13 000 personnes ont atteint l'Espagne dans des embarcations de fortune. Il cite un récent article du Monde d’un journal français intitulé «Valise ou prison» qui explique pourquoi les principaux militants des droits de l'homme se sentaient poussés à émigrer. "J'ai dû fuir pour rester en vie", a déclaré un avocat. Quand c’est un avocat qui le dit...

"Le régime algérien a été sauvé par la pandémie et la flambée du prix du gaz" The Economist

L’auteur a examiné la situation économique en soulignant qu’en dehors du gaz et du pétrole, l’économie est lamentable et la plus grande compagnie pétrolière, Sonatrach, est un mastodonte mal géré qui domine le secteur de l’énergie.

L’hebdomadaire livre une autopsie incontournable de la situation algérienne : «Pour le moment, trois facteurs retardent l’implosion. Le prix élevé du gaz et du pétrole, qui représentent 90 % des recettes en devises ; les éléments de base de la vie massivement subventionnés et enfin le souvenir refoulé des massacres de la décennie noire.» «Beaucoup préfèrent pour le moment l’emprise étouffante de l’appareil militaire et sécuritaire au chaos et à l’effusion de sang», reconnaît The Economist.

« La croissance économique a souvent été à la traîne par rapport à la population en plein essor, qui compte aujourd’hui environ 45 millions d’habitants. Et l’augmentation de la consommation intérieure de gaz limite les possibilités d’en exporter davantage. Le chômage est d’environ 15%, et beaucoup plus élevé pour les jeunes », explique l’article, qui s’attarde également sur le climat d’investissement morose dans le pays, affirmant que « l’obligation pour les ministres ou les hauts fonctionnaires de signer pratiquement n’importe quel accord, ainsi que la léthargie et la l’incompétence de l’administration, rendent les affaires extraordinairement délicates.» ajoute la même source.

«Une loi adoptée en 2019 était censée ouvrir les investissements aux étrangers, supprimant une exigence antérieure selon laquelle les entreprises algériennes, généralement publiques, doivent détenir plus de la moitié de toute entreprise. Mais les banques occidentales et le FMI, considérés avec suspicion dans les milieux officiels algériens, restent prudents face à l’enchevêtrement politique, les obstacles bureaucratiques, l’incompétence flagrante et l’attitude hostile envers les capitaux étrangers, notamment français et américains», a-t-on souligné.

L’article qui dépeint la situation lamentable des droits de l’homme dans le pays critiquait également les médias officiels comme étant « pathétiquement flagorneurs » alors que la presse occidentale est considérée comme hostile et les médias d’opposition et le Hirak comme infiltrés par le Mossad (service de renseignement israélien), et était souvent soudoyé par le Maroc.

« Les déclarations officielles ont tendance à être imprégnées «d’un mélange de vantardise et de paranoïa». Les évaluations sincères sont furieusement rejetées comme «racistes ou motivées par un désir haineux de déstabiliser le pays», a-t-on analysé. Le magazine note à cet égard une constante dans les médias officiels algériens, qui sont, dit-il, «d’une virulence obsessionnelle envers le Maroc voisin, d’autant plus que le vent diplomatique pourrait se retourner contre l’Algérie dans ses menées en faveur du Polisario

"Alger négocie avec Cuba la livraison au Polisario de nouveaux équipements et systèmes de communications cryptées" Maghreb-intelligence

Alger et La Havane ont entamé secrètement des négociations pour conclure une affaire juteuse de livraison de nouveaux systèmes de communications cryptés développés en ce moment par des chercheurs militaires cubains, a appris Maghreb-intelligence de plusieurs sources bien informées à Alger. Ce dossier a figuré, d’ailleurs, discrètement parmi les principes axes de coopération bilatérale négociés lors de la visite à Alger du président de la République de Cuba, Miguel Diaz-Canel Bermúdez, qui avait séjourné à Alger du 16 au 17 novembre dernier.

D’après les sources de Maghreb-intelligence le président algérien Abdelmadjid Tebboune a sollicité officiellement le leader cubain pour renforcer l’aide apportée au front Polisario. Et parmi ces aides souhaitées par Alger, la livraison de nouveaux systèmes de communications cryptées a été négociée avec la Havane afin de permettre aux officiers du Polisario d’échanger en toute sécurité et d’échapper aux radars et logiciels de cybersurveillance des forces militaires marocaines qui pourront les identifier et les éliminer ensuite par des frappes très précises commanditées par des drones sophistiqués.

Face à cette puissance de feu du Maroc, une puissance qui ne cesse de se moderniser et se renforcer grâce à l’appui israélien, l’Algérie table sur les nouvelles technologies cubaines pour protéger les dirigeants du Polisario. Selon les sources de Maghreb-intelligence Alger a demandé ainsi une coopération avec le groupe industriel cubain pour l’informatique, les communications et l’électronique (Gedeme) qui a annoncé récemment la mise au point d’un «celular» (cellulaire) entièrement réalisé dans l’île caraïbe, avec des composants cubains. Ce groupe travaille secrètement aussi sur des technologies militaires de cryptage des communications. Et l’Algérie espère bénéficier des avancées industrielles cubaines pour appuyer le Polisario et renforcer sa protection contre les frappes marocaines.

Un deal est en cours de négociation et le président de Cuba a promis à Tebboune de répondre favorablement à ces doléances. Début 2023, des membres éminents du Polisario devront accompagner, selon nos sources, une importante délégation algérienne en déplacement à La Havane, pour négocier un accord de coopération militaire et sécuritaire censé permettre au Polisario améliorer son niveau de protection.

The Economist, Grande institution de la presse britannique, fondé en 1843 par un chapelier écossais, est la bible de tous ceux qui s’intéressent à l’actualité internationale. Ouvertement libéral, il défend généralement le libre-échange, la mondialisation, l’immigration et le libéralisme culturel. Il est imprimé dans six pays, et 85 % de ses ventes se font à l’extérieur du Royaume-Uni. Aucun des articles n’est signé : une tradition de longue date que l’hebdomadaire soutient par l’idée que “la personnalité et la voix collective comptent plus que l’identité individuelle des journalistes”.


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