«UNITÉ / UNICITÉ ARABE» La Ligue Arabe et le frelon… By Karima KADDOURI ©
La Ligue Arabe, associée avec le protocole diplomatie religieuse islamique, OCI sont-ils réellement des fédérateurs d’un unicité culturelle et éco-politique.
Est-elle le reflet d’une éphémère unité dont les critères sont tantôt la langue arabe, tantôt associée avec le critère de la religion et tantôt associe aux protocoles d’accords d’alliances avec tel ou tel bloc économique.
Est-ce une manière d’exister pour certains qui profitent de leur inclusion-participation pour se justifier et aborder outrageusement les points d’hostilités particulières et les griefs géopolitiques qu’ils entretiennent avec les états membres de l’organisation.
« Ligue est une alliance, une entente, une confédération et à priori encadrée par une charte de bonne conduite… ».La ligue arabe a souhaité intégrer tous les ingrédients pour former une« culture de la Ligue Arabe »
Cependant, elle a essentiellement été le théâtre de réactions vives, hostiles à tel ou tel critère d’adhésion, hostilité vis-à-vis de tel ou tel pays, … mais néanmoins aussi une résultante des divergences politiques desdits pays.
Certains pays ont souvent emprunté les couloirs de déviations, certainement liées aux appartenances cultuelles et culturelles pour s’imposer et qui ont inévitablement engendré une notion de différenciation par l’aspect de supériorité et de légitimité dans les prises de décisions.
Ce qui traduit inéluctablement les absences et le manque d’appétences répétées pour des projets supposés communs de la Ligue !
Sans faire l’historique des conclusions et comptes rendus qui font suite à chacune des réunions de la Ligue arabe, nous avons très peu d’action quand cela s’impose, voire plutôt de l’inaction constante.
Il se peut qu’il existe une réelle envie de consultation et être fort de proposition, mais la réalité des stratégies- géopolitiques de ce monde uni éphémère et épisodique, laisse un goût d’inachevé, ou plus précisément un dossier dont la complétude est éternellement en étude.
Les causes sont de toute évidence géo-spatiale, économiques et géostratégiques, voire le passif historique de certains pays qui sont, non sans conséquences, dans le choix des alliances ou du choix de l’inaction.
Les partialités et intérêts géostratégiques de nombreux pays sont un frein à toute réelle entreprise, sachant que la notion de la Ligue Arabe partait d’une tentative de créer un idée d’unicité et calibrer une réaction unitaire face aux grandes organisations dites occidentales.
Pour faire suite à l’inaction ou inefficacité dans l’esprit de la Ligue Arabe :
Se créé le conseil de coopération des états du golfe (CCG) qui, par une homogénéité des intérêts communs des pays qui la composent, prennent une possession géostratégique plus qualifiée en rapport avec la destination dudit conseil CCG. Ils sont le reflet d’une distanciation de la Ligue, car leurs intérêts communs ne sont pas les intérêts des autres pays de la ligue arabe pour qui la béquille, Idh , Pib, développement, et opportunités… sont tellement différentes et particulièrement par les écarts économiques très grands des deux grandes rives géographiques des pays composants la Ligue Arabe .
Se crée l’UMA : L’idée de créer l’UMA, (Union du Maghreb) une coopération nord -Africaine qui prend ses sources dans une volonté d’agir notamment contre les dictats politico-commerciaux européens mais les réalités du terrain seront toutes autres. C’est une réponse éphémère, liée aux inactions, aux impossibilités de la Ligue arabe pour interagir au Maghreb.
L’absence d’UMA aujourd’hui dans ses tentatives d’édification est chaotique et relève encore ici plus une création-fiction qu’une réalité ! Les alliances ont avorté car les chemins de l’histoire pour une constitution d’un Maghreb uni sont diamétralement en opposition.
Pour certains les intérêts divergent, pour d’autres ils font de l’inertie tout simplement par un manque de référencement économique libéral.
Ils font un transfert psychiatrique et identitaire et s’accrochent difficilement car leurs crises existentielles sans nul doute, sont les freins d’un positionnement géoéconomique :
C’est ainsi que l’actuel Algérie, le frelon des pays de la Ligue Arabe, « recevra » la prochaine réunion de la Ligue arabe.
Donc, pour exister, certains oiseaux malades, dont les ailes se sont cassées depuis fort longtemps semblent s’accrocher aux branches de la Ligue arabe pour coexister ! L’actuel Algérie, s’agite et semble s’accrocher à une branche déjà cassée par ses armures politiques factices. Il cultive son immense insuffisance pour laisser planer un petit rôle de musicien dont le seul instrument est «le pipo»:
Recevant l’organisation de la ligue, les pays arabes de la Ligue arabe, il s’enchante tout seul avec son pipo, en laissant croire qu’il peut s’improviser maitre de cérémonie et orienter les invitations des pays à sa convenance.
L’actuel Algérie s’enfonce magistralement dans sa vase dite «géostratégie politique» (un bien grand mot) :
Il répond à l’actuel écho de nombreux politiques et fervents défenseurs des droits humains, qui ont demandé ce qu’il avait fait pour les Palestiniens.
Il s’empresse de dissiper ses «flatulences politiques» en médiatisant un don, une enveloppe aux palestiniens (?). Les priorités d’ego passent avant la santé de son pays malade même si nous devons considérer que la cause est noble dans les attributions de la Ligue arabe.
Donc, La Syrie écartée depuis 2011, à «réintégrer» selon sa demande car il apprécie son rôle d’hôte de la Ligue arabe de cette année et sa cible de toujours, Le Maroc, font de nouveau l’objet de toutes ses spéculations stériles initiées par l’actuel Algérie, et se montrant encore une fois dans son incompétence dans le fond et par la forme :
«La vocation première de cette unicité dite «arabe, la Ligue arabe avait et a pour objectif, l’apaisement et la transmission et la culture du dialogue dont les solutions de paix sont privilégiées»
Faut-il lui rappeler (ironie justifiée et inévitable), que la ligue a son capo des 7 pays originels, et se compose de 22 pays constituants cette « Alliance- League« dont les décisions se font à l’unanimité ou à la majorité pour quelques décisions d’orientation extrême.
Et donc, l’actuel Algérie, prouve une fois encore qu’elle est en phase de maturation, car jeune dans sa création, sa (démocratisation) et dans son apprentissage vers la question des votes démocratiques.
Les alliances communistes sont un héritage trop lourd et contraignant à première vue, où l’actuel Algérie nous révèle encore ses ignorances.
Les séquelles de ses manques sont bien le reflet des possibles divergences au sein même de la ligue arabe.
Ces divergences, des idées-otages déclenchées par un mal-être politique et historique, sclérosent encore fortement l’aboutissement des projets et des rêves communs d’unicité, d’unité , d’unification de la Ligue Arabe vieille de 77 ans !
By K KADDOURI ©
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