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Tunisie : le pèlerinage juif à Djerba reprend après 2 ans d’arrêt

Tunisie : le pèlerinage juif à Djerba reprend après 2 ans d’arrêt…

Bougies et processions. Des centaines de pèlerins juifs ont afflué mercredi à la synagogue de la Ghriba, venant principalement d’Israël, sur l’île de Djerba, pour un évènement-phare de la saison touristique en Tunisie, après deux ans d’interruption en raison de liée à la Covid-19.

La plus ancienne synagogue d’Afrique va recevoir près de 6000 pèlerins sur l’Ile de Djerba. Pendant 2 jours les visiteurs prieront, chanteront et allumeront des bougies.

En 2013, des familles juives séparées au gré des installations en France, en Espagne ou en Israël, se retrouvent lors du traditionnel pèlerinage de la Ghriba en Tunisie, sur l’île de Djerba. Il y a vingt ans, le 11 avril 2002, la synagogue, est frappée par un attentat. 19 personnes trouvent la mort. Les Juifs de Tunisie ne sont désormais plus qu’une poignée vivant à Hara Kbira à quelques kilomètres de la Ghriba.

Les premiers visiteurs sont arrivés dans la matinée et ont franchi des portiques de sécurité sous forte garde policière dans ce lieu frappé il y a 20 ans par un attentat suicide ayant fait 21 morts.

A l’intérieur, les pèlerins allument des bougies avant d’entrer dans une petite grotte où se trouverait selon la tradition une pierre du premier temple de Jérusalem. Ensuite, ils échangent des fruits secs et confiseries autour d’une prière prononcée par le rabbin de la synagogue.

Beaucoup de pèlerins immortalisent avec des photos et des vidéos leur visite dans cette synagogue aux colonnes peintes en blanc et bleu, dont la construction remonterait au 6e siècle avant JC.

Le pèlerinage de la Ghriba rassemblait certaines années jusqu’à 8.000 personnes sur deux jours dans cette synagogue, l’une des plus anciennes et plus importantes pour les Juifs originaires d’Afrique du Nord.

« Mon père est djerbien et c’était pour lui très important. J’ai gardé ce souvenir, je venais quand j’étais jeune« , raconte à l’AFP Solange Azzouz, 75 ans, née à Tunis et qui vit depuis 58 ans à Marseille.

La Tunisie comptait avant l’indépendance en 1956 plus de 100.000 juifs, une communauté tombée à environ un millier de membres.

En habit de fête avec sa chemise de soie et son collier de perles, Mme Azzouz attend à l’extérieur sous un soleil brûlant. « En vieillissant, je commence à apprécier le pèlerinage, l’ambiance. J’ai même un peu de famille ici« , confie la septuagénaire, pour laquelle cet évènement est « un porte-bonheur« .

Le pèlerinage consiste aussi à suivre en procession une grande menorah, le candélabre juif, montée sur trois roues et décorée par des tissus colorés.

Né au Maroc, Adi Wizman Nicodeme, 74 ans, vient pour la première fois à l’invitation d’un ami. Citoyen israélien vivant à Paris, il est venu pour « connaître l’endroit » et au nom de sa foi. « Tous mes amis m’en ont parlé ainsi que mes élèves« , confie à l’AFP ce professeur de judaïsme et d’hébreu.

« Je sens quelque chose, c’est très fort pour moi« , ajoute-t-il.

Nous attendons comment la junte militaire algérienne va t-il réagir?Rappel: Normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël…. L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc

Novembre 2020 : par une série de tweets, Donald Trump annonce que le Maroc s’engage à normaliser ses relations avec Israël, comme l’avaient déjà fait récemment trois autres pays arabes, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.

Cette annonce provoque en Algérie une vague de colère sur les réseaux sociaux et une condamnation unanime des autorités et des partis politiques, qui dénoncent «l’arrivé de l’entité sioniste» aux frontières et des «opérations étrangères visant la déstabilisation de l’Algérie».

Dans ce sillage, en avril, une instruction présidentielle ordonne à plusieurs entreprises algériennes de rompre leurs contrats avec des sociétés étrangères, notamment marocaines, susceptibles de «porter atteinte» au pays et «à sa sécurité».

«Le Royaume du Maroc a fait de son territoire national une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie» – Ramtane Lamamra

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