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The Sheep Gate - "La réalité est bien plus grave": algérie - Iran, le sombre trafic caché derrière... [enquête]

Quand des armes dangereuses sont cachées dans des navires bétailler

Ce qui semblait être une simple opération d’importation des moutons en prévision de l’Aïd El-Adha, s’est transformée en une inquiétante opération de contrebande d'armes.

l’inquiétude s’installe. La junte militaire algérienne serait-elle en train de nous mentir sur la provenance de leurs moutons? Ces inquiétudes surviennent en pleine guerre entre Israël et le Hamas...

Pourquoi les généraux algériens cachent-ils l’origine provenance de leurs moutons [Iran, Liban et la Croatie...]? Pourquoi les amarrages des bétaillers s'effectuent, tard la nuit?

Un important lot d'armes dissimulés dans des cargaisons, sont arrivés en algérie en provenance de pays tiers [voir tableau] cachés dans des navires bétaillers (navire de charge spécialisé dans le transport de moutons). ils sont distribués dans d'autres pays....

L'algérie a-t-elle réussi à tromper la vigilance des gendarmes du monde, le Conseil de sécurité..?
Un constat sans équivoque

Alors que plus de 80 % du commerce mondial s'effectue par voie maritime, le rapport du Sipri (institut de recherche suédois) dresse un constat sans équivoque. "Nous avons perdu la capacité de surveiller efficacement ce qui arrive dans nos pays et cela n'est pas évoqué au niveau mondial. On contrôle au mieux 2 % des conteneurs qui arrivent dans les ports. Les propriétaires de navires et même les agents des douanes ne peuvent souvent que croire sur parole que ce qui est à l'intérieur du conteneur correspond effectivement à ce qui est indiqué sur les documents de fret", constate Hugh Griffiths.

Voilà le réel talon d'Achille : la plupart des marchandises qui transitent par mer, et qui constituent l'immense majorité du commerce mondial, ne subissent aucun contrôle. Pesticides prohibés, armes clandestines, drogues, contrefaçons de vêtements, de cigarettes, sont importés en Europe, et ailleurs en toute liberté.

Il suffit de se pencher sur un événement intervenu au Nigeria, en octobre 2010, pour comprendre la complexité du problème. Les forces de sécurité ont alors saisi 240 tonnes de missiles, d'obus et de munitions. L'Everest, un bâtiment allemand affrété par la compagnie française, CMA-CGM, battant pavillon des îles Marshall (Micronésie), avait chargé ces conteneurs en provenance d'Iran en juillet. Selon une résolution des Nations unies datant de mars 2007, l'Iran n'a pas le droit d'exporter des armes. Les conteneurs devaient poursuivre leur route vers la Gambie et, de là, vers une destination inconnue. Les déclarations faisaient état de "matériel de construction".

Basé à Marseille, CMA-CGM, troisième groupe mondial de transport maritime par conteneurs, dispose d'un système d'alerte informatique où sont référencées toutes les sociétés et personnes mises sur liste noire par les Nations unies, l'Union européenne et l'OFAC (Office of Foreign Assets Control), l'agence américaine de contrôle. "S'il y a une alerte, nous refusons la réservation. Dans le cas de L'Everest, aucune alerte n'a été déclenchée", explique au Monde le général Pierre de Saqui de Sannes, conseiller du groupe CMA-CGM.

La compagnie iranienne impliquée n'apparaissait pas sur la liste des Nations unies des armateurs interdits. "Les Israéliens savaient que cette compagnie était impliquée dans le trafic d'armes, mais ils n'ont pas transmis cette information à la CMA-CGM", relève Hugh Griffiths.

Pour le Sipri, l'affaire de L'Everest aurait pu être évitée s'il existait un système de partage des informations sur les navires suspects, à l'instar de ce qui se fait dans le domaine aérien où, il est vrai, les engins impliqués sont bien moins nombreux.

Liste des tentatives de contrebande d’armes par la voie maritime
  • 15 mars 2011 : Victoria

Le mardi 15 mars 2011 au matin, des soldats des Forces Spéciales de la Marine Israélienne (la Shayetet 13) ont intercepté un bateau transportant un chargement d’armes équivalent à celui saisi sur le Karin-A en 2002, à 200 miles à l’ouest des côtes israéliennes, sans rencontrer aucune résistance de la part des membres de l’équipage. La cargaison du Victoria, un navire battant pavillon libérien et naviguant entre le port de Mersin en Turquie et celui d’Alexandrie en Égypte, était destinée aux organisations terroristes de la bande de Gaza. Les armes, d’origine iranienne, devaient être déchargées en Égypte avant d’être infiltrées dans la bande de Gaza. Les services de renseignements israéliens avaient suivi de près le déroulement des événements et ont joué un rôle majeur dans la saisie du bateau, effectuée en conformité avec les lois internationales.

Le Victoria transportait 50 tonnes d’armes et autres équipements militaires, dont : 66 960 balles de Kalachnikov de calibre 7.62mm, 230 obus de mortier de 120mm, 2270 obus de mortier de 60mm, 2 systèmes de radar fabriqués en Angleterre, 2 grues hydrauliques de montage pour le système de radar, 2 dispositifs de lancement et 6 missiles antinavires C-704 d’une portée de 35 km de manufacture chinoise. Des guides d’utilisation en persan ainsi que des symboles des Gardes de la Révolution Islamique ont également été trouvés sur le navire, mettant en évidence la lourde implication iranienne dans la tentative de contrebande. L’obtention de missiles antinavires C-704 aurait constitué un gain stratégique significatif pour les organisations terroristes opérant dans la bande de Gaza.

  • 3 novembre 2009 : Francop

Le Francop a été intercepté au large des côtes de Chypre en route de l’Iran vers la Syrie d’où son chargement devait être transféré clandestinement au Hezbollah au Liban par voie terrestre. Le bateau transportait 36 conteneurs d’armes, pour un poids total de 500 tonnes : 9000 bombes de mortier, 3000 roquettes Katioucha, 3000 cartouches de fusil, 20 000 grenades et 500 000 balles d’armes à feu. Ni l’armateur ni l’équipage n’étaient au courant du contenu de la cargaison, dissimulée dans les conteneurs sous des sacs en polyéthylène. La cargaison avait été chargée au port de Bandar-Abbas en Iran sur un navire iranien et transférée sur le Francop, un navire allemand, lors d’une escale dans le port égyptien de Damiette. La quantité d’armes saisies était dix fois plus importante que celle du Karin-A.

Missiles trouvés sur le Francop
Missiles trouvés sur le Francop
  • 12 octobre 2009 : Hansa India

Le Hansa India, naviguant en provenance d’Iran et battant pavillon allemand, était censé décharger sa cargaison de 8 conteneurs en Égypte. Suite aux avertissements lancés par les autorités allemandes, le vaisseau n’a pas été déchargé et a continué sa route jusqu’à Malte où il a été saisi. On y a découvert une cargaison de munitions et de matériel industriel conçu pour la production d’armes, apparemment destiné à la Syrie.

Le Hansa India
Le Hansa India
  • Janvier 2009 : Monchegorsk

Une cargaison d’armement envoyée par l’Iran a été interceptée et saisie dans le port de Limassol à Chypre sur le Monchegorsk, un navire russe battant pavillon chypriote et affreté par la compagnie maritime iranienne Irisl. Des obus de char, d’artillerie et de mortier ont été trouvés sur le bateau ainsi que du matériel utilisé pour la production de roquettes.

Le Monchegorsk
Le Monchegorsk
  • 21 mai 2003 : Abu Hasan

L’Abu Hasan a été intercepté dans les eaux à l’ouest de Haïfa, alors qu’il naviguait du Liban vers l’Égypte en transportant à son bord des explosifs du Hezbollah destinés à la bande de Gaza. Le bateau lui-même était un bateau de pêche, utilisé afin de dissimuler ses intentions. La cargaison contenait un système d’activation par radio pour faire exploser des bombes à distance, des CD d’instructions sur la façon de perpétrer des attentats suicides à la bombe, 5 boîtes pleines de détonateurs de roquettes et 25 détonateurs de roquettes de type Katioucha. Les cerveaux de la tentative de contrebande d’armes étaient liés à l’Autorité Palestinienne d’Arafat et au Hezbollah.

  • 23 novembre 2002

Après de nombreuses tentatives de lier contact avec un bateau de pêche palestinien inconnu se dirigeant de la bande de Gaza vers Israël, le bateau piégé à la bombe, a explosé près d’une bateau de patrouille de sécurité israélien, faisant 3 blessés modérés et 1 blessé léger parmi les soldats israéliens.

8 juin 2002

Deux Palestiniens ont été surpris en train de nager le long de la côte dans le nord de la bande de Gaza, munis de 4 grenades, un fusil d’assaut AK-47, et 4 chargeurs remplis de munitions, dans une tentative d’infiltrer une communauté israélienne du sud du pays.

  • 3 janvier 2002 : Karin-A

Le Karin-A a été intercepté en Mer Rouge, alors que son chargement était destiné à l’Autorité Palestinienne. Il transportait 50 tonnes d’armes dans 80 conteneurs immergeables, dont : des roquettes RPG-7, des lance-roquettes antichar RPG-18, des mines antichar et antipersonnel de fabrication iranienne, 2200 kilogrammes d’explosifs brisants, des missiles et lance-missiles antichar de type Sagger, ainsi que des fusils d’assaut, mitrailleuses, AK-47, 735 grenades, 700 000 balles de petit calibre et de l’équipement de plongée. Les conteneurs immergeables devaient être plongés dans la mer, ramenés vers la bande de Gaza par le courant marin et enfin être récupérés par un plus petit bateau pour être livrés dans la bande de Gaza.

Armement trouvé sur le Karin-A
Armement trouvé sur le Karin-A

L’ancien conseiller financier et bras droit de Yasser Arafat de l’époque, Fouad Shubaki, était largement impliqué dans la tentative de trafic d’armes. Parmi les membres d’équipage se trouvaient des membres de l’Autorité Palestinienne et Arafat finit par admettre l’implication de l’Autorité Palestinienne dans la tentative de contrebande. Le bateau avait été acheté au Liban et transportait des marchandises à usage civil (graines de pastèques, graines de sésame, riz, jouets, vêtements) entre le Soudan et le Yémen, dans le but de dissimuler les armes à bord.

  • 7 mai 2001 : Santorini

Le Santorini a été intercepté alors qu’il naviguait en provenance du Liban à destination de la bande de Gaza. Il contenait une importante cargaison de 40 tonnes d’armes, dont des missiles anti-aériens Strela du même genre que celui utilisé par les terroristes ayant visé et manqué de peu l’avion d’Arkia transportant des passagers israéliens, au décollage de Mombassa au Kenya en novembre 2002. La cargaison contenait également des mortiers, fusils d’assaut et armes à feu, grenades, mines et matériel explosif, des lance-missiles antichar portatifs RPG-7 et des fusées d’artillerie.

Trois membres de l’équipage à bord du Santorini ont été condamnés pour tentative de trafic d’armes du Liban vers la bande de Gaza : la capitaine (un trafiquant d’armes professionnel) et deux membres de sa famille à bord du bateau. Les trois hommes avaient déjà été impliqués dans trois tentatives précédentes de contrebande soutenues par le Hezbollah et le FPLP-CG (Front Populaire de Libération de la Palestine – Commandement Général).

Le Santorini avait été acquis par le FPLP-CG dans une petite île au large de la Syrie et était immatriculé en tant que bateau syrien. Lors de précédentes tentatives de contrebande par l’équipage, les armes avaient été empaquetées en Syrie et transférées du Liban par un bus syrien. Une partie de l’armement antichar provenait d’Iran.

 
 
 

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