Migration: Des migrants forcés à errer en pleine nuit près de Paris, la police française critiquée.
Sur l’enregistrement posté sur les réseaux sociaux par un journaliste, Remy Buisine, qui affirme que la scène s’est déroulée à 00H30, on voit des migrants, sacs sur le dos et pour certains couvertures à la main, marcher dans les rues tandis qu’on entend un policier crier « dégage, bouge ».
En pleine nuit (00H30), la police intervient pour évacuer des réfugiés en train de dormir dans un parc à Aubervilliers. Ils les suivent pendant près d’une demi heure sous la pluie. Il s’agit d’un groupe du camp de Saint-Denis non pris en charge la veille durant l’évacuation. pic.twitter.com/GR7ATfpEkT — Remy Buisine (@RemyBuisine) November 18, 2020
Apres l’évacuation du camp à Saint-Denis, plusieurs centaines de réfugiés se retrouvent sans rien pour dormir, en pleine rue à Paris.
Apres l’évacuation du camp à Saint-Denis, plusieurs centaines de réfugiés se retrouvent sans rien pour dormir, en pleine rue à Paris. Une distribution de couvertures pour tenir la nuit (6 degrés) est en cours par des bénévoles. pic.twitter.com/KQob5Q8InR — Remy Buisine (@RemyBuisine) November 18, 2020
Du côté des autorités, ce choix est assumé.
« Ces camps (de migrants) ne sont pas acceptables« : le préfet de police de Paris Didier Lallement a fait procéder à l’évacuation du vaste campement de migrants situé sous une bretelle d’autoroute au pied du Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où plus de 2 000 personnes s’étaient progressivement installées depuis août. Les exilés doivent être emmenés dans des bus dans différents gymnases et centres d’accueil d’Ile-de-France, après avoir effectué un test au Covid-19.
« Ce n’est sûrement pas l’opération (de mardi) qui a permis de mettre à l’abri l’ensemble des personnes qui sont sur la plaque parisienne« , avait reconnu mercredi le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume, lors d’une visite dans un centre d’hébergement d’urgence.
Interrogée par l’AFP, la préfecture de police de Paris n’a pas donné suite. « C’est le travail normal de la police d’éviter les campements sauvages« , a pour sa part souligné une source au sein des autorités de la Seine-Saint-Denis.
Marc Guillaume, préfet de région annonce que 2 000 places pour hommes isolés et 300 places pour les familles ont été réquisitionnées pour héberger les personnes vivant sur le camp de migrants de #SaintDenis pic.twitter.com/Nqvn2SHDMp — Dorine Goth (@dorine_goth) November 17, 2020
Le préfet de police Didier #Lallement indique que « les personnes en situation régulière » présentent sur le camp de #SaintDenis seront mises à l’abri. Quant aux personnes en situation irrégulière « elles n’ont pas vocation à rester sur le territoire » pic.twitter.com/sXi1Us6GuT — Dorine Goth (@dorine_goth) November 17, 2020
Une scène critiquée par les associations
« La police a d’autres missions à accomplir. Son utilisation en réponse à la précarité et à l’errance est un non-sens absolu. Une insulte à la raison« , a réagi Pierre Henry, président de l’association France fraternités.
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