La commission mixte «6+6», chargée par la Chambre des représentants et le conseil d’État libyens de préparer les lois électorales, a annoncé, dans la nuit de mardi à mercredi à Bouznika, que ses membres sont parvenus, au terme de deux semaines de réunions au Maroc, à un compromis au sujet des lois régissant les élections présidentielle et parlementaires prévues en fin d’année.
Le chef de la délégation de la Chambre des représentants au Comité, Jalal Al-Shuwaidi, a expliqué que l’accord devra être signé par les présidents de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d'État afin d’entrée en vigueur, lors de la séance de clôture des travaux de la commission 6+6, à laquelle ont pris part, Omar Abu Lifa, membre du Haut conseil d’État et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
M. Shwehdi a hautement salué le rôle joué par le Maroc pour la réussite de ce dialogue et pour parvenir à des compromis sur les lois électorales précitées, assurant que la commission n’a subi aucune pression de l’étranger.
"Nous avons réussi à signer des accords sur les lois législatives et présidentielles avec l'accord de tous les membres de la commission et nous espérons que cette étape sera bénéfique pour la stabilité de la Libye qui permettra d'organiser des élections législatives et présidentielles cette année."
Selon le chef de la délégation du Haut Conseil d’Etat, les lois approuvées par la commission permettent à tout le monde de se présenter et n'excluent personne de la participation aux élections.
Fathallah Houssine, membre du Haut Conseil libyen, a qualifié l’accord de satisfaisant et juste:
"Le travail a été satisfaisant; il a pris en considération les opinions de toutes les parties et a abouti à un consensus de tous les membres. Nous sommes très satisfaits et fiers de ce que nous avons réalisé pour le pays et le peuple libyen et nous sommes impatients de voir le peuple s'exprimer et exprimer sa volonté à travers les élections."
Pour sa part, M. Abu Lifa a affirmé que les membres de la commission sont parvenus à un compromis sur l’ensemble des points de divergence relatifs aux lois électorales, précisant que deux lois ont été élaborées, dont la première concerne l’élection du parlement (Chambre des représentants et Sénat), alors que le deuxième texte porte sur l’élection du chef de l’État.
Il ne reste que la publication officielle des lois par la Chambre des représentants telle que stipulée par l’amendement 13 de la déclaration constitutionnelle pour entamer le processus électoral, a-t-il fait savoir.
Les points en suspens ont fait l’objet d’un compromis sans aucune ingérence étrangère, a-t-il précisé, expliquant que ces lois n’interdisent à aucune personne de participer au processus électoral et ne prévoient pas d’exclusion, de même qu’elles offrent l’opportunité aux partis politiques de jouer un rôle fondamental dans le processus électoral.
Les deux lois appuient une participation agissante de la femme dans la Chambre des représentants et le Sénat et élargissent la représentativité régionale du pays, puisque toutes les zones reculées et les villages sont représentés au parlement.
M. Abu Lifa a, en outre, exprimé sa reconnaissance et sa gratitude au Maroc qui a fortement appuyé la mission de la commission, relevant que les «efforts réussis» du Royaume ont largement favorisé l’accomplissement de cette mission.
Le Maroc a déjà accueilli 5 cycles de dialogue entre les parties au conflit en Libye, qui ont abouti en janvier 2021, à la conclusion d'un accord sur un mécanisme d'exercice des fonctions souveraines, en plus d'une réunion entre les délégations du Haut Conseil d'État et de la Chambre des Représentants sur la loi électorale en septembre 2021.
Le Bahreïn et la Jordanie saluent le rôle du Maroc dans le compromis de Bouznika
Le Bahreïn et la Jordanie saluent le rôle que joue le Royaume du Maroc dans la réussite du dialogue et du compromis entre les parties libyennes au sujet de l’organisation des élections présidentielle et parlementaires.
Le Royaume de Bahreïn a salué les efforts diplomatiques du Royaume du Maroc visant à parvenir à d'importants consensus entre les membres de la Commission mixte "6+6", chargée par la Chambre des représentants et le Conseil d'État libyens afin d'élaborer des lois régissant les élections présidentielles et parlementaires, prévues la fin de l'année en cours, après environ deux semaines de réunions à Bouznika.
Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère bahreïni des Affaires étrangères a exprimé le souhait que les parties libyennes parviennent à signer officiellement, et dès que possible, les lois électorales, comme une étape importante vers la sortie de la crise et la création d'une atmosphère démocratique pour la tenue des élections présidentielles et parlementaires d'une manière qui réponde aux aspirations du peuple libyen frère, à la sécurité, à la paix, à la stabilité, au développement, à la préservation de la souveraineté, à l'indépendance, à l'intégrité territoriale et à la cessation de l'ingérence dans les affaires intérieures de la Libye.
De son côté, la Jordanie a salué le rôle qu'a joué le Royaume du Maroc dans la réussite du dialogue et du compromis entre les parties libyennes au sujet de l'organisation des élections présidentielle et parlementaires.
Dans un communiqué publié également ce mercredi, le ministère jordanien des Affaires étrangères et des Expatriés s'est félicité de l'accord sur les lois régissant les élections présidentielles et parlementaires en Libye auquel se sont parvenus, dans la ville marocaine de Bouznika, les membres de la Commission mixte (6+6) chargée par la Chambre des Représentants et le Haut Conseil d’État libyens.
Le ministère a formé le vœu que ces arrangements contribueraient à faire avancer le processus de règlement politique en Libye, d'une manière qui répond aux attentes et aux aspirations du peuple libyen frère.
Le jeu machiavélique de l’algérie en Libye
"Je le dis et je le répète, rien ne se fera en Libye sans l’algérie." Tebboune
Mal élu et décrié, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait déclaré que son pays était prêt à « intervenir d’une manière ou d’une autre » en Libye
L’algérie était prête à «intervenir» en Libye….
Le « président » algérien Abdelmadjid Tebboune avait affirmé que son pays était prêt à «intervenir d’une manière ou une autre» en Libye voisine pour stopper l’avancée des forces du maréchal Khalifa Haftar, lors de leur offensive lancée sur la capitale Tripoli en 2019-2020. Interrogé lors d’un entretien avec la chaîne qatarie Al-Jazeera, diffusé mardi soir, le président algérien a dit avoir songé à une intervention en Libye car «Tripoli est une ligne rouge». «Nous n’acceptons pas que la capitale d’un pays maghrébin et africain soit occupée par des mercenaires. Nous allions intervenir», a assuré Abdelmadjid Tebboune.
À la question de savoir s’il s’agissait d’une intervention «militaire», Abdelmadjid Tebboune a répondu que l’algérie serait intervenue d’une «manière ou d’une autre: nous n’allions pas rester les mains croisées». «Quand nous avons dit » c’est une ligne rouge », le message est parvenu et Tripoli n’a pas été occupée», a-t-il ajouté à propos de l’offensive des forces de l’homme fort de l’Est libyen pour s’emparer de la capitale Tripoli, siège du gouvernement reconnu par l’ONU.
Le « président » Tebboune confirme ainsi le changement de doctrine de défense de l’algérie. La réforme constitutionnelle, voulue par le « chef de l’État » et adoptée par « référendum » le 1er novembre 2020, ouvre en effet la voie à un possible déploiement de l’armée algérienne à l’étranger. Jusque-là, l’algérie écartait toute intervention militaire hors de ses frontières au nom de l’anti-impérialisme. Mais elle autorise désormais son armée à prendre part à des opérations de maintien de la paix «dans le cadre du respect des principes et des objectifs des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue arabe».
«Actes d’agressions» de l’algérie vis-à-vis de la Libye
Des unités des forces armées libyenne ont effectué des patrouilles de ratissage à la frontière algéro-libyenne. Des mouvements étranges et suspects ont été observés dans la région de Wadi Takhrhkouri, à l’entrée de Tadrart Acacus, et après enquête et surveillance les militaires libyens ont procédé procédé à l’arrestation des intrus, après avoir vérifiés leurs identités, il s’est avéré que les personnes arrêtés sont de nationalité algérienne.
Les personnes arrêtés avaient en leur possession des documents ultra sensibles exemple: (des coordonnées GPS, des Cartes contenant un projet de construction d’une piste d’atterrissage…)
الأسابيع الماضية قامت وحدات من القوات المسلحة بدوريات تمشيط على الحدود الجزائرية الليبية وفي لحظات تم رصد تحركات غريبة في منطقة تخرخوري مدخل جبال اكاكوس وبعد التحري والرصد وإلقاء القبض عليهم ثبتت انهم ذو جنسية جزائرية بعد التعرف على أوراق ثبوتيتهم ووجد بحوزتهم مستندات #يتبع 1 pic.twitter.com/LlEsHvePdd — هاني المحجوب (@HaAbozguia) June 19, 2021
La nouvelle mouture de la Constitution donne le droit au « président -chef suprême des forces armées et ministre de la Défense » – d’engager des troupes, avec l’aval des deux tiers du Parlement. Dans un récent entretien publié par l’hebdomadaire français Le Point, Abdelmadjid Tebboune avait déjà évoqué, à propos du Mali, la possibilité d’un engagement militaire de l’Algérie à l’extérieur car «la Constitution algérienne autorise désormais ce type d’intervention». Selon des analystes, alger, soucieux des risques d’instabilité à ses frontières, entend ainsi peser davantage sur la scène régionale, en Libye et au Sahel.
Peser davantage sur la scène régionale
« Rien ne saurait être décidé concernant la Libye sans l’algérie… » menaçait le « Président » contesté par le peuple algérien Abdelmadjid Tebboune.
Ramtane Lamamra, s’est vu opposer un niet catégorique de la part des Américains.
A peine deux semaines après que les Etats-Unis d’Amérique ont défié alger en bloquant, humiliation suprême, la participation algérienne par Conseil de sécurité interposé, au règlement de la crise libyenne, laquelle crise touche de près la sécurité algérienne. A l’occasion d’une réunion à huis clos sur la Libye, une responsable de l’ONU a annoncé au Conseil de sécurité qu’Antonio Guterres avait lancé des recherches pour trouver quelqu’un d’autre, a indiqué une autre source. Le secrétariat « travaille d’arrache-pied pour faire une proposition », a dit cette source sous couvert d’anonymat. Aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de la mission américaine auprès de l’ONU sur les raisons ayant motivé son opposition à l’ex-ministre algérien Ramtane Lamamra.
Ramtane Lamamra, ce mégaphone d’un régime algérien
Lamamra , un marocophobe impénitent, avait vu d’un mauvais œil que le Maroc, bien que non frontalier avec la Libye, ait été le premier pays à jouer un rôle diplomatique déterminant en vue de mettre fin à la guerre civile dans ce pays. En effet, dès 2015, et après plusieurs mois de tractations et de négociations sous l’égide de l’ONU, les différentes factions libyennes sont parvenues à signer, à Skhirat, un accord historique qui préconise la formation d’un gouvernement d’union nationale et le partage du pouvoir, en plus d’être unanimement salué par la communauté internationale.
En barrant la route à l’algérie dans le dossier libyen, ….Que compte faire l’Algérie?
Lors d’une conférence de presse accordée aux médias nationaux et diffusée par la télévision et la radio d’État l’ENTV, le « président » algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré : «Nous étions sur le point de trouver une solution à la crise en Libye mais on nous a pas laissé faire car pour certains si l’algérie parvenait à régler la crise libyenne cela constituerait une victoire diplomatique pour ce pays ».
Ce mot "certains", il va falloir qu’Alger l’explicite un jour ou l’autre. Car se contenter d’en dénoncer les « alliés » des Etats-Unis que sont les Émiratis, les Saoudiens ou encore les Turcs, ne suffirait guère à écarter le péril qui guette à la porte de la (« grande-petite » algérie). Aussi le « président » Abdelmadjid Tebboune a tenu à rappeler que l’Algérie ne soutenait « aucune partie en Libye« , ce qui signifie qu’elle revoie dos à dos Américains et Russes tout comme Français et Golfiens et que sa seule motivation était de "soutenir le peuple libyen" . Mais la partie du discours la plus significatif et la plus guerrière disons est celle-ci : « Rien ne saurait être décidé concernant la Libye sans l’algérie. Les solutions existent et je les ai exposées aux envoyés spéciaux des présidents qui ont fait le déplacement à alger ». Et Tebboun d’ajouter : « si le feu n’est pas éteint, il ravagera toute la Libye, les pays voisins et non voisins ». Déplorant, par la même, « les graves dérives » en cours dans ce pays, notamment en ce mois sacré.
« Qu’on laisse les Libyens régler leur problème et nous sommes disposés à les aider… C’est vrai que notre doctrine est que notre armée ne sort pas au-delà des frontières mais techniquement, nous pouvons apporter aide et assistance, notamment en matière d’organisation », a-t-il proposé.
Cette mise en garde, des Américains et leurs alliés ont tout intérêt à en tenir compte. Car «l’algérie a bien des moyens pour se faire entendre ». Il y a quelques temps, une délégation algérienne offrait à coopérer avec la Syrie contre le trafic de terroristes pro -turcs vers la Libye. C’est une perspective qui pourrait s’élargir. …
La "presse" algérienne mobilisée contre le le rôle du Maroc et les cycles de dialogue entre les parties au conflit en Libye.
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