Le pouvoir de Bachar al-Assad s'est effondré... En algerie, "le deuil au Sheraton"... Miser sur les tocards
- gherrrabi
- 9 déc. 2024
- 6 min de lecture

Le 8 décembre 2024 restera gravé comme un jour charnière dans l’histoire contemporaine du Moyen-Orient.
Le parti Baath, comme le parti traditionnel FLN en algérie: des idéologies à l’origine des malheurs des amazighs et des arabes
Le parti Baath , créé en 1947 à Damas, le parti Baath, avec son slogan «Unité, Liberté, Socialisme», a captivé une génération de leaders arabes en quête de pouvoir. Cependant, ses promesses de progrès et d’unité ont rapidement tourné au cauchemar. En prônant une centralisation autoritaire et une homogénéisation culturelle, il a étouffé les identités locales et les mouvements démocratiques dans plusieurs pays.

En Irak, sous Saddam Hussein, et en Syrie, sous la famille el-Assad, le Baathisme a évolué en une doctrine de répression, où la dissidence était écrasée au nom de l’unité nationale. Pour beaucoup, la Syrie a donc joué un rôle clé dans l’exportation de modèles politiques qui ont nourri la division et la dictature dans le monde arabe.
Le deuil au Sheraton en algerie
En Algérie, la chute d’El-Assad est suivie avec une attention particulière. Le régime algérien, depuis des décennies, partageait avec la Syrie une alliance discrète mais solide, cimentée par des intérêts mutuels et une méfiance commune envers l’Occident.

Mais au-delà des discours officiels, l’inquiétude gagne les cercles du pouvoir. Ce bouleversement montre que même les régimes les plus enracinés ne sont pas à l’abri. Dans un pays où les revendications sociales et politiques ne cessent de croître, cette chute résonne comme un avertissement.
L’Algérie, dont l’économie repose largement sur des alliances stratégiques avec la Russie et une diplomatie non-alignée, pourrait se retrouver isolée si les cartes régionales sont rebattues. L’Algérie joue un jeu dangereux, si le pouvoir ne s’adapte pas, il pourrait être le prochain à tomber.
Miser sur un tocard

Dépourvu de toute vision anticipative, cramponné à des principes d’un autre âge, Alger a, une nouvelle fois, et jusqu’aux derniers soubresauts du régime syrien, ramé à contre-courant des événements en cours au Moyen-Orient. Pourtant, il était clair que Bachar al-Assad n’avait plus aucune chance de se maintenir au pouvoir face à l’avancée des rebelles qui prenaient une à une les grandes villes syriennes (Alep, Hama…).

Cela n’a pas empêché le régime algérien de s’empresser de publier à chaud un communiqué officiel, le mardi 3 décembre courant, dans lequel il annonçait son soutien absolu au pouvoir syrien, confronté selon Alger à une «agression terroriste».

Dans ce communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères rapporte que le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a eu, le même mardi 3 décembre, «un entretien téléphonique avec le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de la République arabe syrienne, Bassam Sabbagh». Et d’ajouter que les échanges ont permis au chef de la diplomatie algérienne «de prendre connaissance des derniers développements de la situation dans le nord de la Syrie et de réaffirmer la position constante de l’Algérie, gouvernement et peuple, et sa solidarité absolue avec la République arabe syrienne, pays frère, face aux menaces terroristes qui guettent sa souveraineté, son unité, son intégrité territoriale, sa sécurité et sa stabilité».
Par ailleurs, l’Algérie a promis à la Syrie la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, en vue d’examiner ce que les médias algériens ont qualifié d’«agression terroriste», ainsi qu’une réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel pour aborder la situation.
La junte militaire Algérienne sous le choc de la chute du régime criminel Syrien de Bachar El-Assad

Dans la nuit du samedi au dimanche 8 décembre 2024, le régime criminel de Bachar El-Assad, symbole de répression et de terreur, s’est effondré, emporté par la vague inéluctable de l’Histoire. Cette chute résonne comme un coup de tonnerre à Alger, où la junte militaire, principal allié de Damas dans la région, tremble face à l’approche de son propre crépuscule.
"Le ridicule ne tue pas, mais il met mal à l'aise". Louis Gauthier
Première réaction officielle de l’Algérie à la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie. Le désormais ancien président syrien a pris la fuite ce dimanche 8 décembre à l’aube après la prise du contrôle de la capitale Damas par les factions rebelles armées.
Sergey Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères avait déclaré : "L' Algérie n'a ni poids, ni prestige d'État, ni positions honorables."
Dans un communiqué diffusé ce dimanche soir, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que l’Algérie suit avec "beaucoup d’intérêt « les récentes évolutions de la situation et » les changements accélérés que connaît la République arabe syrienne".
Face à cette situation, l’Algérie appelle "toutes les parties syriennes à l’unité, à la paix et à l’action afin de préserver la sécurité et la stabilité de la nation ainsi que son unité et son intégrité territoriales".
La diplomatie algérienne a réitéré dans son communiqué que l’Algérie "se tient aux côtés du peuple syrien frère, qui est lié au peuple algérien par des pages lumineuses d’une histoire commune fondée sur la solidarité et le soutien mutuel".
L’Algérie appelle en outre à un dialogue entre tous les enfants du peuple syrien, "dans toutes ses composantes", et à mettre les intérêts de la Syrie au-dessus de toute considération.
Comme elle appelle à préserver les biens et les acquis du pays et à se tourner vers l’avenir "pour construire le pays pour tous « , avec des » institutions émanant de la volonté du peuple syrien, loin de toute ingérence étrangère".

Hafid Derradji, ce sbire de la junte algérienne
Le régime militaire algérien vient d’inventer un nouveau concept dans le journalisme sportif: le commentateur à temps partiel. Mieux encore, ce sont les Qataris qui payent... Un genre de soft power à moindre coût.

Hafid Derradji tombe dans le piège d’une activiste syrienne
Le commentateur algérien Hafid Derradji a été tourné en ridicule par une activiste syrienne se faisant passer pour une responsable au palais présidentiel de Bachar al-Assad.
En effet, Hafid Derradji vient de passer l’une des pires journées de sa courte existence de sbire à la solde de la junte algérienne. Le commentateur sportif de beIN Sports s’est fait avoir comme un bleu sur un contre-pied d’une activiste syrienne, qui s’est présentée comme une responsable du palais présidentiel de Bachar al-Assad mandatée par le président syrien pour prendre attache avec l’Algérien.
Ce sbire de la junte algérienne, Hafid Derradji lui a exprimé son soutien indéfectible au président Bachar et lui a demandé de lui transmettre ses salutations chaleureuses !!

L’activiste syrienne a appelé le commentateur et s’est fait passer pour une responsable au palais présidentiel de Bachar al-Assad, dûment mandatée par le président syrien pour à la fois féliciter le commentateur algérien pour ses prises de position et l’inviter à Damas. La raison de la communication: le soutien présumé du président syrien à Hafid Derradji dans sa petite querelle avec Faisal Alkasim.
«Sanaa» (le prénom utilisé par Maysoun Berkdar) a commencé par miroiter à l’Algérien que «tout le palais présidentiel, à sa tête le président Bachar al-Assad, est derrière lui et qu’il le considère comme un symbole qui défend les pays que le soi-disant printemps arabe a ruinés». Ses quelques mots flatteurs ont suffi pour que Derradji fléchisse et montre son vrai visage. «Les personnes comme lui (Faisal Alkasim, ndlr) se réjouissent de l’effondrement de leur pays», a-t-il d’abord lancé avant de répondre favorablement à l’invitation de «Sanaa» pour une prochaine visite à Damas. Derradji a, ensuite, espéré voir très prochainement le président syrien en Algérie.
En réponse à la question de savoir si Derradji a publié un autre tweet pour présenter des excuses au peuple syrien, le commentateur sportif s’est empressé de nier: «Jamais. C’est lui qui l’a expliqué ainsi.»
Pour s’expliquer tant bien que mal, le journaliste a lancé une chimère dont lui seul a le secret: «Les Syriens sont libres de s’opposer. Nous avons des opposants en Algérie et nous les respectons. C’est leur droit.»
Quant à une possible présence de Bachar al-Assad lors du prochain sommet de la Ligue arabe, prévu en Algérie, Derradji en est certain. «Il sera présent. L’Algérie insiste pour qu’il y prenne part. Nous sommes pour le retour de la Syrie à la Ligue arabe. Nos positions sont claires là-dessus, même si elles déplaisent à certains», a-t-il lancé.
Celui qui voue une haine féroce au Maroc, certainement dictée par les promesses et les largesses de ses maîtres galonnés dont il est devenu l’un des porte-voix dans le Golfe, n’a pas tardé à repositionner, sans transition, le débat sur les relations maroco-algériennes. «C’est une pression marocaine. Vous connaissez les problèmes que nous avons avec le Makhzen et vous avez suivi les attaques dont je fais l’objet sur les réseaux sociaux, depuis plus d’un an. Je suis certain qu’il est (Faisal Alkasim, ndlr) utilisé par le régime marocain. Ils détiennent, peut-être, des choses sur lui. Il a même commencé à tweeter en darija», s’est victimisé celui qui ne rate pas une occasion pour cracher son venin sur le Royaume.
Après ce monologue humoristique, Maysoun Berkdar a révélé au sbire algérien sa véritable identité. «Vous vous êtes perdu en soutenant un régime dictateur, assassin, qui a tué et déplacé tout un peuple. Vous tourner en ridicule était trop facile», a asséné l’activiste syrienne au commentateur qui, pour une fois, a perdu ses mots.
Maysoun Berkdar n’a même pas besoin de tourner en ridicule Derradji. Il le fait très bien tout seul… à l’instar du régime algérien.👇
Après la chute de Bachar, via un tweet, voilà ce qu'il vient de balancer ce ce sbire de la junte algérienne sur son compte "X"








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