🚨Khénifra: Hausse du nombre de motocyclistes accidentés sur les routes... Décryptage

Les Motards, ces hors-la-loi sur les routes

Excès de vitesse, slalomer entre véhicules et passants, rouler à contre-sens ou sur le trottoir… les motards bravent tous les interdits sans aucun état d'âme.

La loi 52-05 portant code de la route a été établie pour être respectée par tous les membres de la société: automobilistes, motards et piétons. Cependant, force est de constater que les conducteurs des deux-roues ne se sentent pas concernés par cette législation. Il suffit de les observer sur les routes des grandes agglomérations pour s'en rendre compte: les motards ne s'arrêtent pas au feu rouge, ne respectent aucune signalisation, peuvent rouler à gauche ou à droite de la chaussée, voire au beau milieu des automobilistes, pour ne pas perdre de temps (parce que leur temps à eux est précieux). Il leur arrive également de rouler sur les trottoirs ou à contre-sens.

Le nombre de motocyclistes victimes d'accidents de la circulation en hausse de 31%

Si les accidents de circulation ont enregistré une légère baisse au Maroc, ceux causés par les motos connaissent une augmentation significative.

En réponse à une question orale du Groupe constitutionnel démocratique et social à la Chambre des représentants, sur les moyens de réduire le taux des accidents de la route au Maroc, Mohamed Abdeljalil a souligné que la hausse des accidents de la route est un “problème épineux”, précisant que pour y faire face il a été procédé à la mise en place du programme “Safe Motos”, actuellement en cours de mise en œuvre de concert avec les différents secteurs concernés.

Ce programme, a précisé le ministre, comprend la distribution de 50.000 casques de protection, la mise en œuvre d'un plan de sensibilisation et de communication au profit des motocyclistes, et le renforcement du contrôle routier, conforté par “le renforcement de l'action des unités mobiles de la Sûreté nationale, la préparation de l'activation du contrôle des motos au moyen de radars fixes, et l'amélioration du contrôle des distributeurs et des vendeurs de motos”.

Par ailleurs, M. Abdeljalil a indiqué que son département s’attèle actuellement à "l'évaluation du premier plan d'action quinquennal 2017-2021 et à la préparation d'un nouveau plan pour la période 2024-2030, conformément aux objectifs de l'ONU de réduire de 50 % le nombre de décès par accident de la circulation d'ici 2030”, notant que les statistiques des victimes d'accidents de la circulation au niveau national ces dernières années ont relevé une stabilité du nombre de décès par rapport à 2015, soit l'année de référence pour la Stratégie nationale de sécurité routière.

🚨Khénifra: Hausse du nombre de motocyclistes accidentés sur les routes

L'augmentation des accidents de moto à Khénifra est liée à l'augmentation globale des accidents impliquant les deux-roues motorisés. Cette hausse est particulièrement marquée en milieu urbain, où l'usage intensif des motos et le non-respect des limitations de vitesse sont des facteurs majeurs.

Fragilité du motard lors des accidents moto

Il faut savoir qu’en cas d’accident, le poids des véhicules est plus important que la vitesse. En effet, si un poids lourd entre en collision avec une voiture, il est inutile de se demander lequel de ces deux véhicules sera plus fort. Une moto a un poids cinq fois moins élevé qu’une voiture. Donc, l’impact sera donc plus faible pour le conducteur de la voiture en cas d’accident.

Le risque de décès est donc plus élevé lorsque l’on roule à grande vitesse et que l’on manque de protection.

La majeur partie des impacts sont engendrés par une mauvaise visibilité des motards par les autres conducteurs. Aussi, un impact contre une surface immobile sera plus important qu’avec un autre véhicule en circulation. Par exemple, entrer en collision en moto à une vitesse de 60 km/h avec une voiture roulant elle aussi à 60 km/h aura des conséquences très néfastes pour le motards qui sera très fortement éjecté.

Le bruit des deux-roues, cette «incivilité grave», ennemi numéro un des citadins

L'extrême urgence à prendre des mesures pour neutraliser les dérives constatées. Un durcissement de la réglementation d'émissions sonores de tous les deux-roues et pour une meilleure sensibilisation des conducteurs à l'impact de leur conduite sur le bruit produit.

Un bruit équivalant à celui d'un réacteur d'avion

Si la loi impose l'homologation des machines et des pots d'échappement vendus en Maroc, elle n'empêche pas les bricolages. Un deux-roues non modifié ne fait pas plus de bruit qu'une voiture. C'est le fait de le trafiquer, pour le personnaliser ou en augmenter les performances, qui augmente son bruit. Et c'est malheureusement une habitude dans le monde du deux-roues.

Les Motards, ces hors-la-loi sur les routes