« je t’aime moi non plus… ». Comprendre la relation entre l’Algérie et Israël (vidéo).
La journaliste et directrice du quotidien El-Fajr Hadda Hazem suscite la polémique depuis quelques jours suite à un éditorial dans lequel elle a appelé l’Algérie à normaliser ses relations avec Israël. La journaliste avait ainsi déclaré : « Où sommes-nous dans ce qui se passe dans le monde, et dans cette course effrénée à la normalisation avec Israël ? Pourquoi nous refusons la normalisation avec Israël alors que Mahmoud Abbas en personne a reconnu l’existence de l’Etat d’Israël du haut de la tribune de l’ONU ». Essayons donc de revenir un peu sur la nature des relations entre l’Algérie et Israël.
Deux pays « ennemis »
Tout d’abord, il est important de savoir qu’officiellement, il n’existe pas de relations diplomatiques entre l’Algérie et Israël. L’État algérien ne reconnaît d’ailleurs pas l’existence d’Israël et, dans la terminologie officielle en Algérie, l’État hébreu est simplement désigné sous le nom d’ “Entité sioniste”. De ce fait, les rapports entre les deux pays sont de nature plutôt hostile. L’Algérie a d’ailleurs pris part, en 1973, à la guerre du Kippour qui avait opposé une coalition de pays menée par l’Égypte et la Syrie à Israël. Fervent soutien et défenseur de la cause palestinienne depuis son indépendance, l’État algérien est même allé jusqu’à rompre ses relations avec l’Égypte suite à la signature des accords de paix de Camp David en 1978 entre le président égyptien Anouar El-Sadate et le premier ministre israélien Menahem Begin. Le chef de l’OLP, Yasser Arafat est également régulièrement reçu à Alger par les autorités du pays, et c’est dans cette même ville d’Alger qu’est proclamé l’État palestinien en novembre 1988, État que l’Algérie a bien-sûr immédiatement reconnu. Pour l’anecdote, l’armée algérienne a d’ailleurs même déjoué une attaque aérienne israélienne ciblant le lieu où se tenait la réunion qui a abouti à la proclamation de l’État palestinien.
Que signifie l’expression « je t’aime moi non plus… »?
Impossible de penser à cette expression sans fredonner la célèbre chanson de Serge Gainsbourg et Jane Birkin. Et d’ailleurs c’est de là que tout semble venir. Depuis cette chanson qui a été un vrai succès en 1969, l’expression « je t’aime moi non plus » est entrée dans le langage courant. Peut-être que vous vivez une relation comme ça. Entre vous ça a été le coup de foudre. Restant néanmoins sur vos gardes, vous attendez que l’autre manifeste ce qu’il ressent. Qu’il vous court après comme un fou. Mais vous avez trop tardé, trop joué et quand vous vous êtes décidé à montrer vos sentiments, c’est lui qui s’est mis à jouer, à être distant. Jeu de la séduction ? C’est amusant au début, symbole de passion. Mais normalement la relation se stabilise rapidement. Sauf que dans votre cas, ça continue depuis longtemps. Trop longtemps. Un jour je t’aime, un jour je te déteste. Je t’aime mais je ne sais pas te le dire. Tu m’aimes mais je ne sais pas te comprendre. On se cherche et on se repousse. On se veut et on se fuit. Bienvenue dans le cercle vicieux du syndrome « je t’aime, moi non plus ». Que voulait dire Gainsbourg par là ? Comment cela a-t-il été interprété à l’époque ? Et surtout que signifie l’expression je t’aime moi non plus en amour ?
Une collaboration secrète ?
Comme nous venons de le voir, l’Algérie et Israël sont donc ce qu’on pourrait aisément qualifier de pays ennemis. Mais cela veut-il dire pour autant que les deux États n’entretiennent vraiment aucune relation ? Et bien pas exactement. Selon plusieurs rapports, l’Algérie et Israël coopéreraient en effet secrètement dans plusieurs domaines, dont la lutte contre le terrorisme. Selon un article du journal français “l’Express” daté du 13 juillet 2000 et citant le quotidien israélien Yadiot Aharonot, des émissaires algériens auraient ainsi eu une rencontre secrète en 1999 avec l’ancien chef du Mossad Dany Yatom en Italie. Selon le média français, les émissaires algériens auraient ainsi transmis “une requête portant sur la formation d’une unité spéciale chargée de la protection rapprochée des dignitaires du régime et la fourniture d’équipements de sécurité sophistiqués”. Le même média français ajoutait également que “voilà plusieurs années que des sociétés israéliennes fournissent à l’Algérie des médicaments et du matériel hospitalier, expédiés fictivement de Marseille”.
« Nous sommes prêts à vous aider »
Toujours en 1999, l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika avait eu une rencontre remarquée avec le premier ministre israélien de l’époque Ehud Barak lors des funérailles du roi Hassan II du Maroc. Le chef de l’État algérien avait d’ailleurs même déclaré au Premier ministre israélien : “Si vous avez besoin d’aide, nous sommes prêts à vous aider”.
Enfin, s’il est évident que l’Algérie n’entretient plus la même animosité qu’à l’époque de la guerre froide vis-à-vis de l’État hébreu, il semble encore plus évident que l’établissement de relations normales entre les deux États reste pour le moment hors de question. L’Algérie finira-t-elle toutefois par suivre l’exemple des anciens ennemis d’Israël qui reconnaissent et entretiennent aujourd’hui des relations diplomatiques avec cet État ? Ou bien les dirigeants algériens continueront-ils de refuser la reconnaissance de l’État hébreu tant que celui-ci n’aura pas accepté l’établissement d’un État palestinien en accord avec le plan de partage des nations unies de 1947 ?
Faites ce que je dis ! Ne faites pas ce que je fais
L’Algérie, qui dénonçait vertement le récent rapprochement entre le Maroc et Israël, s’érigeant en véritable donneuse de leçons, vient d’en surprendre plus d’un.
On vient d’apprendre, en effet, qu’Alger a autorisé, le 06 mars 2021, une liaison aérienne directe reliant Tel Aviv à l’aéroport Houari Boumedienne d’Alger. C’est là, une première dans l’histoire des relations israélo-algériennes, qu’on peut, pour le moins, qualifier de glaciales.
Selon des informations crédibles et des sites sérieux de tracking des aéronefs, un appareil militaire brésilien a bel et bien atterri sur le tarmac de l’aéroport d’Alger, samedi dernier, en provenance de Tel Aviv, un vol direct chargé de vaccins anti-COVID-19 offerts par les Israéliens.
Ce vol direct entre les deux pays ennemis a été largement commenté sur les réseaux sociaux, dans des publications en ligne ainsi que dans des Tweets, en anglais, en français, en arabe et en hébreu.
Ce que la mafia militaro-politico-financière algérienne tente de cacher par tous les moyens.
Le vent ne souffle pas au gré des navires.
Les avions de chasse algérienne ont été équipés de plusieurs composants israéliens, et c’est ce que la mafia militaro-politico-financière algérienne tente de cacher par tous les moyens, mais les choses se passent pas toujours comme prévu et « le vent ne souffle pas toujours au gré des navires ».
L’Algérie n’a jamais soutenu la cause palestinienne
«Nous n’irons ni au Fonds monétaire international (FMI) ni à la Banque mondiale (BM) car l’endettement porte atteinte à la souveraineté nationale, une expérience que nous avons vécue au début des années 1990», car «lorsque nous empruntons auprès de banques étrangères, on ne peut parler… du Sahara occidental, ni de la Palestine ». Ces propos sont ceux du « président » algérien, Abdelmajid Tebboune fidèlement rapportés par l’agence de presse officielle: APS.
La représentation des pays étrangers à l’ANP est effectuée par des missions ou des bureaux à Ramallah et à Gaza.
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