top of page
Photo du rédacteurAA

Histoire de l’Algérie et France24: chronologie de « Propos haineux et diffamatoires » à la « r

Histoire de l’Algérie et France24: chronologie de « Propos haineux et diffamatoires » à la « remise d’accréditation ».

Abdelmadjid Tebboune accuse Jean-Yves Le Drian et France 24 d’ingérence.

En accusant Jean-Yves Le Drian et France 24 d’ingérence dans la vie politique algérienne, le candidat à l’élection présidentielle Abdelmadjid Tebboune a usé d’un des fondamentaux de la communication politique en Algérie : critiquer la France.

Les cinq candidats pour l’élection présidentielle algérienne du 12 décembre sont connus depuis dix jours et, déjà, le favori du scrutin tape sur la France pour marquer des points. Abdelmadjid Tebboune s’en est pris, dimanche 10 novembre, au ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et à France 24, qu’il accuse d’ingérence dans la vie politique de l’Algérie.

« Je vois une chaîne de télévision publique française pour qui l’Algérie se résume à la place de la Grande Poste et la place Audin », a ainsi déclaré le candidat sur la chaîne El Bilad au sujet de la couverture par France 24 des manifestations algériennes contre le pouvoir. « Leur ministre des Affaires étrangères dit la même chose, de quoi tu te mêles ? Je ne parle pas de la France officielle, je ne me permettrais pas. Mais le ministre des Affaires étrangères français a affirmé qu’il fallait une période de transition en Algérie. Le peuple algérien ne veut pas de cette période de transition. De quoi tu te mêles ? », a-t-il ajouté. « Quant à France 24, c’est une chaîne qui est beaucoup regardée en Algérie, mais c’est aussi une télévision publique, donc son point de vue est considéré par les Algériens comme le point de vue officiel, explique Pierre Vermeren. Et à partir du moment où France 24 relate le ‘Hirak’, c’est présenté comme une ingérence. Or, il y a bien actuellement une transition politique en Algérie. Mais avec ses déclarations, on voit qu’en réalité, Abdelmadjid Tebboune et le pouvoir en place veulent faire croire qu’on reste dans un processus habituel, quand bien même on est en-dehors des clous constitutionnels. »

Le directeur de France 24, Marc Saikali, rappelle de son côté que « la chaîne est une grande chaîne d’information internationale et que sa ligne éditoriale est libre, indépendante et objective ».

L’Algérie convoque l’ambassadeur de France pour une émission sur France24

Le 31/Mars/2020.  France 24 irrite Alger, l’ambassadeur de France convoqué.

L’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, avait été convoqué aux Affaires étrangères après des déclarations tenues par un intervenant sur la chaîne internationale France 24, à propos de l’aide médicale chinoise, propos qui avaient fortement déplu aux autorités algériennes.

« L’ambassadeur de France en Algérie a été convoqué, ce jour, 31 mars 2020, par M. le ministre des Affaires étrangères, qui lui a fait part des vives protestations de l’Algérie suite aux propos mensongers, haineux et diffamatoires à l’égard de l’Algérie et de ses autorités tenus, tout récemment, sur un plateau d’une chaîne de télévision publique française, précise le communiqué.

« Tout en demandant à l’ambassadeur de France en Algérie de porter ces protestations aux plus hautes autorités de son pays, le ministre des Affaires étrangères a déploré que cette chaîne persiste dans son dénigrement systématique de l’Algérie au moment où tous les efforts doivent converger vers la lutte contre la pandémie du Covid-19 », souligne la même source.

L’ambassade d’Algérie à Paris « a été instruite à l’effet d’intenter une action en justice contre cette chaîne de télévision et l’individu auteur des propos injurieux à l’égard de l’Algérie », conclut la même source. APS

L’ambassadeur avait alors répondu que « l’ensemble des organes de presse jouissent d’une totale indépendance rédactionnelle en France, protégée par la Loi ». En d’autres termes, que les responsables algériens se trompaient d’interlocuteurs.

Le président algérien a accordé une interview exclusif à la chaîne France24.

Le 4 /juillet/2020: Dans un entretien exclusif accordé à France 24, le président algérien Abdelmadjid Tebboune estime qu’il existe aujourd’hui une opportunité d' »aller loin dans le règlement du problème de la mémoire » avec la France.

Des relations apaisées entre l’Algérie et la France, « deux pays indépendants, deux pays souverains », sont possibles. Dans un entretien à France 24, Abdelmadjid Tebboune affirme qu' »avec le président Macron », il existe une possibilité d' »aller loin dans l’apaisement, dans le règlement du problème de la mémoire ». Pour le président de la République algérienne, son homologue français s’est montré « honnête » et « propre » par rapport au passé colonial.

France 24 a-t-elle mis de l’eau dans son vin?France 24 et plusieurs médias étrangers accrédités en Algérie 

Le 16/ Août/2020. Le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a remis de nouvelles accréditations au titre de l’exercice 2020, à des représentants de médias étrangers accrédités en Algérie, afin de leur permettre d’exercer leur travail dans le respect des règles de la profession.

Près de 20 correspondants ont reçu leurs accréditations, dont ceux des agences AFP et Reuters, de la chaîne Russia Today, la chaîne France 24, la chaîne Al Mayadeen et la chaîne Al Hadath.

Dans une brève allocution prononcée à l’occasion, M. Belhimer a exprimé sa considération à l’égard de ces correspondants pour le « travail noble » qu’ils accomplissent aux fins d’établir des ponts de rapprochement des peuples, d’autant qu’ils constituent désormais « un trait d’union dans un monde qui s’érige en village ».

La remise de ces accréditations intervient dans le cadre de « l’ouverture sur la scène médiatique en Algérie, afin de permettre aux correspondants étrangers dans notre pays d’exercer dans les meilleures conditions, dans le calme et en toute sérénité, conformément aux exigences de la profession », précise un communiqué du ministère de la Communication, « L’Algérie a reçu plusieurs demandes de la part de représentants de médias étrangers intéressés par la couverture des évènements d’envergure nationale en Algérie », ajoute le communiqué qui précise qu’ »une deuxième phase de remise d’accréditations aux représentants des médias étrangers en Algérie est intervenue en réponse à cette demande ».

Cette opération s’inscrit « en droite ligne avec les principes fondamentaux de la Constitution algérienne qui consacre le droit d’accéder à une information exacte à partir de sa source officielle et permet aux journalistes d’accéder à la source d’information, dans le respect total des lois de la République, de sa souveraineté, de sa stabilité et de sa sécurité générale, mais aussi dans le respect de l’éthique professionnelle, sans pour autant porter atteinte aux valeurs et composantes de la société algérienne, connue pour son hospitalité ».

Près de 20 correspondants ont reçu leurs accréditations, dont ceux des agences AFP et Reuters, de la chaîne Russia Today, la chaîne France 24, la chaîne Al Mayadeen et la chaîne Al Hadath.

L’opération d’octroi d’accréditations aux représentants des médias étrangers en Algérie demeure ouverte à tous ceux intéressés par la couverture des activités et événements d’envergure à l’échelle nationale, conformément à la loi organique sur l’Information de 2012.

Le journaliste Khaled Drareni condamné à trois ans de prison ferme

3 ans de prison ferme « simplement pour avoir couvert les manifestations [du Hirak] »

Les avocats et soutiens de Khaled Drareni, devenu un symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, ont lancé mercredi un appel à la mobilisation internationale pour obtenir la libération du journaliste, condamné à trois ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale ».

Les journalistes algériens se mobilisent

« Nous lançons un appel aux citoyens, aux élites, à tous les journalistes, où qu’ils soient, à l’intérieur et à l’extérieur du pays », a plaidé l’avocate Zoubida Assoul lors d’une conférence de presse à Alger.

« Il faut que nous nous mobilisions pour faire barrage à ces pratiques et que nous faisions face à ce pouvoir qui dit quelque chose dans ses discours mais dans la pratique fait le contraire », a exhorté Me Assoul, également dirigeante d’un petit parti d’opposition, l’Union pour le changement et le progrès (UCP).

M. Drareni, 40 ans, est directeur du site d’information en ligne Casbah Tribune et correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

Incarcéré depuis le 29 mars, il a été condamné lundi à Alger à trois ans d’emprisonnement et à une lourde amende pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ».

M. Drareni était poursuivi à la suite de sa couverture le 7 mars à Alger d’une manifestation du « Hirak », le soulèvement populaire qui a secoué l’Algérie pendant plus d’un an, jusqu’à sa suspension il y a quelques mois en raison de la pandémie de Covid-19.

Des manifestants algériens portant le journaliste Khaled Drareni sur leurs épaules, le 6 mars 2020 après que le journaliste a été brièvement détenu par les forces de sécurité à Alger.

Lors de son procès par visioconférence le 3 août, il a été notamment reproché à Khaled Drareni d’avoir critiqué sur Facebook le système politique, selon RSF.

« Comment les vidéos qu’il partage sur les réseaux (…) peuvent-elles être considérées comme un crime puni par la loi ? », s’est interrogé un autre membre de son collectif de défense, Me Abdelghani Badi.

« Au final, Khaled Drareni écope de la sentence la plus lourde depuis le début des procès des militants du « Hirak » en juin 2019″, a-t-il déploré.

La sévérité de la sentence a choqué ses collègues à Alger et suscité de vives protestations des défenseurs des droits de la presse et de la protection des journalistes.

Mercredi, plus de 30 ONG tunisiennes ont exprimé leur solidarité et appelé à La libération « immédiate » et « sans condition » du journaliste algérien.

La justice algérienne a multiplié ces derniers mois les poursuites judiciaires et les condamnations de militants du « Hirak », d’opposants politiques, de journalistes et de blogueurs.

Lors d’une rencontre avec des médias algériens début mai, le président algérien Abdelmadjid Tebboune lui même avait laissé entendre, sans jamais le citer nommément, que Khaled Drareni était un espion au service d’ambassades étrangères.

Plusieurs journalistes algériens sont en prison et des procès sont en cours.



Avec, autres presses

0 vue0 commentaire

Kommentarer


bottom of page