France: Gérald Darmanin, critique l’Espagne sur sa politique migratoire

« L’Espagne et l’Italie sont confrontées à une immigration importante qu’elles contrôlent mal» estime Gérald Darmanin. La déclaration du ministre français de l’Intérieur fait écho aux événements survenus à Ceuta en début de semaine. Un afflux inédit de migrants venus du Maroc a poussé l’armée de la péninsule ibérique à intervenir.
Une vidéo choquante montre des militaires espagnols rejetant des migrants à la mer, authentifiée !
SPAIN: Local media ‘Faro TV’ show what appears to Spanish police pushing refugees into the sea as they attempt to enter Spain. pic.twitter.com/cFd0TgMPuz — Conflict News (@Conflicts) May 20, 2021
Durant les tensions dans cette enclave espagnole, un bébé a été sauvé de la noyade par la Guardia Civil. Le cliché a rapidement été repris par les médias internationaux. Gérald Darmanin confie avoir été touché par ces images.

Sans avoir fait le travail de «fact-checking» du faux «fact-checking», plusieurs sites d’information marocains ont embrayé pour fustiger une manipulation des médias espagnols. «Le journal El País publie la photo ancienne de faits qui ont eu lieu en Turquie et l’associent à ce que vit la région frontalière entre Fnideq et la ville occupée de Ceuta», lit-on dans la légende montrant le nourrisson, sur Hespress.

« Établir un véritable contrôle aux frontières extérieures »

L’automne dernier, après la vague d’attaques djihadistes dans l’hexagone, notamment à l’encontre de Samuel Paty, le gouvernement français a rétabli un contrôle renforcé de ses frontières. Le nombre d’agents rattachés à cette mission avait été doublé. L’objectif principal était d’empêcher l’entrée de migrants en situation irrégulière venant d’autres pays de l’UE. L’exécutif espagnol souligne qu’en conséquence de ces contrôles renforcés, le nombre d’expulsions de migrants entrés par l’Espagne avait doublé par rapport à la même période en 2020.
Lire aussi
GhaliGate a porté un coup dur tant pour la justice espagnole que pour la crédibilité et la fiabilité des passeports de la « Cosa nostra » algérienne.