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Ferhat Mehenni censuré sur CNEWS... Le transvasement du Quai d'Orsay au Maroc


L’Ambassade de France au Maroc a réagi à la polémique suscitée par l’annulation de l’interview du chef du MAK, Ferhat Mehenni, sur Cnews. L’Ambassade a démenti toute intervention des autorités françaises tout en réaffirmant l’engagement de la France en faveur de la liberté d’expression. Une réponse aux vives critiques des observateurs marocains qui reprochent à la France d'avoir trahi ses idéaux de liberté d'expression.

Le 2 octobre, Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), était l’invité du journal télévisé du dimanche sur CNEWS. L’annonce en avait été faite tout au long de la semaine précédente. Mais le jour J, à deux minutes de son entrée sur le plateau, et alors qu’il est déjà passé par l’étape maquillage et patiente dans la salle d’attente, le chanteur kabyle se voit annoncer par le journaliste censé l’interviewer, Ivan Roufiol, la déprogrammation in extremis de son interview.

Ces derniers jours, l’annulation d’un passage télévisé du chef du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie, Ferhat Mehenni, dans la chaîne conservatrice Cnews a suscité une vague de critiques au Maroc. La déprogrammation de l’émission où il devait passer a été attribuée à une intervention de l’Elysée sous pression des autorités algériennes.

Quelques instants après, un responsable de la chaîne CNEWS débarque en trombe dans la salle d’attente et annonce au président Ferhat Mehenni l’annulation de son passage sur CNEWS.

Il informa également le journaliste Ivan Rioufol, chargé de faire l’interview et qui n’en revenait pas de l’inélégante ingérence dans la gestion de l’information.

«Qu’est-ce qu’il s’est passé?», est-il demandé à Ivan Roufiol.

«Je ne sais pas, on a le droit de ne rien dire», rétorque-t-il, visiblement embarrassé.

«C’est l’Elysée… L’Algérie a dû intervenir», répond calmement Ferhat Mehenni.

«Je t’ai annoncé depuis une semaine et la direction est au courant depuis une semaine», se justifie Ivan Roufiol.

«C’est vraiment invraisemblable, c’est la première fois que ça arrive», poursuit Ivan Roufiol à l’attention de Ferhat Mehenni, en glissant au passage penser que «(son) explication est la bonne, il y a dû y avoir une pression d’Alger».

C’est Yannick Bolloré en personne qui a pris le téléphone sur injonction d’Emmanuel Macron pour annuler l’interview de Ferhat Mehenni.

C’est le "président" mal élu et décrié Tebboune alerté par ses conseillers qui a appelé Emmanuel Macron le menaçant d’annuler la visite à Alger de la première ministre Elisabeth Borne.


"Mas Ferḥat At Sɛid, Aselway n ANAVAD AQVAYLI UƐḌIL, au sujet de la censure que vous avez subi à CNEWS, je vous dis ceci: "En vous empêchant de parler vous avez tout dit". Vive la kabylie libre indépendante. Tilelli Imeḥvas imaɣnasen n taqvaylit."

Mais par un étrange hasard, c’est ici, au Maroc, sur les réseaux sociaux du pays, que les autorités françaises ont décidé de réagir à cette information en publiant un démenti via leur ambassade, sur Twitter.

Au Maroc, nombreux sont ceux qui ont vu dans cette séquence un scandale qui porte atteinte à l’image de la France en tant que foyer de la démocratie et de la liberté de la presse. Face à la vague de critiques sur les réseaux sociaux, l'Ambassade de France au Maroc a jugé nécessaire de réagir via un communiqué très court, diffusé ce mercredi. L’Ambassade a démenti toute intervention des autorités françaises pour l’annulation de l’émission en question. “L’Ambassade de France a pris connaissance des déclarations à la presse et des commentaires de la presse laissant entendre que les autorités françaises seraient intervenues auprès d’une chaîne de télévision française pour qu’elle ne laisse pas s’exprimer l’un des invités d’une émission d’information. Elle dément formellement ces allégations”, lit-on sur le communiqué, qui insiste sur l’engagement de la France en faveur de la liberté d’expression et la liberté de la presse “partout dans le monde”. En effet, Mehenni a été l’invité du journaliste français Ivan Rioufol qui annoncé depuis plus d'une semaine qu’il allait le reçevoir dans son émission pour parler du sort de la communauté kabyle en Algérie. Lorsqu’il s’est présenté au plateau de Cnews, le chef du MAK a été étonné d’apprendre de la part du journaliste Ivan Rioufol son passage a été annulé. La séquence a été enregistrée dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux où le journaliste français s’est montré lui-même interloqué et ébahi de ce changement brusque. “Moi-même je ne comprends rien, la direction est au courant depuis plus d'une semaine”, a-t-il confié à son invité qui s’est dit convaincu que son passage a été annulé sous pression de l’Elysée qui aurait, selon lui, succombé aux pressions d’Alger.

Quelle mouche a donc piqué l’ambassade de France au Maroc pour nous gratifier (nous Marocains) d’un démenti qui ne nous concerne pas?

Le communiqué de l’ambassade de France à Rabat est totalement déplacé car cette mission diplomatique interagit avec un public marocain qui n’est absolument pas concerné par un incident survenu en France, sur une chaîne de télévision française, concernant un Kabyle.

Algérie patriotique, joue le rôle de pompiers

Algérie patriotique est un site web algérien de désinformation, Algérie Patriotique a été fondé le 18 février 2012 par Lotfi Nezzar, fils du génocidaire, le général-major et ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar.

Suisse - Le Ministère public de la Confédération (MPC) a procédé à l’audition finale de Khaled Nezzar. Le dossier du MPC retient que de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont été commis alors que M. Nezzar dirigeait la junte militaire et officiait comme Ministre de la défense au début de la guerre civile algérienne. Après plus de 10 ans d’instruction et de nombreux rebondissements judiciaires, la fin de la procédure ouvre la voie à un prochain renvoi en jugement de M. Nezzar devant le Tribunal pénal fédéral (TPF) pour des faits gravissimes constitutifs de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture et des disparations forcées.


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