Etats-Unis: La Maison-Blanche refuse de transmettre à Joe Biden les messages de félicitations des dirigeants mondiaux.
Selon CNN, Joe Biden, fraîchement élu nouveau président des Etats-Unis, passerait à côté de messages d’autres dirigeants du monde. Comment cela est-il possible? Explications.
Joe Biden a annoncé sa victoire aux présidentielles, le 7 novembre dernier. Depuis, plusieurs chefs d’État internationaux ont félicité le candidat élu. Pour autant, l’administration Trump refuse de donner accès à Joe Biden, à certains messages de félicitations. Une annonce confirmée par les journalistes de CNN. Normalement, le Département d’Etat américain prend en charge toutes les communications destinées au futur président. Mais étant donné que Donald Trump n’a toujours pas reconnu la victoire de Joe Biden, ce dernier n’a pas accès aux ressources du département d’Etat.
Sur Twitter ou lors de courtes interventions, Donald Trump hurle à la fraude électorale et l’assure: l’élection n’est pas perdue tant que ses recours dans plusieurs États n’ont pas abouti. Des messages de félicitations bloqués par la Maison-Blanche (CNN)
Selon CNN, qui a eu vent de l’information via certains employés du département d’État, l’administration Trump se refuse effectivement à laisser Joe Biden avoir accès aux félicitations de représentants internationaux. En effet, des dizaines de messages entrants, principalement des félicitations de dirigeants étrangers, n’ont pas été transmis au vainqueur démocrate et sont donc bloqués par l’administration Trump. Joe Biden a bien entendu reçu des appels et soutiens directs, de la part notamment de la chancelière allemande Angela Merkel et du Premier ministre canadien Justin Trudeau. Mais le futur président ne bénéficie par contre pas de l’appui logistique et de traduction fourni par le centre d’opérations du Département d’Etat. Or c’est vers ce service que de nombreux Etats se seront dirigés pour féliciter le gagnant de l’élection américaine présidentielle…
Trump va rendre la vie impossible à son successeur.
Joe Biden ne peut actuellement travailler normalement, puisque son équipe et lui ne reçoivent encore pas les President’s Daily Briefs, des briefings quotidiens en principe reçus par le président-élu, qui contiennent un résumé d’informations classifiées collectées par les renseignements. Résultat, l’équipe Biden communique par ses propres moyens avec les différents gouvernements étrangers. Le candidat démocrate ne reçoit l’aide d’aucun centre de traduction. De quoi passablement l’agacer, lui qui aimerait, selon plusieurs médias, pouvoir utiliser les ressources du département d’État. Pire encore, les représentants internationaux ont été forcés de se tourner vers les diplomates ayant travaillé sous Obama, pour contacter Biden. Une signature manquante Depuis maintenant plusieurs jours, un personnage est au cœur de ce blocage administratif: Emily Murphy, directrice générale de l’Administration des services généraux (GSA), nommée par Donald Trump en personne (une fidèle de Trump). Depuis dimanche dernier, elle refuse en effet de signer une lettre autorisant les équipes de Joe Biden à commencer le travail. Comme l’explique LCI, une telle missive serait en réalité une reconnaissance de la victoire du Démocrate.
Aux États-Unis, la GSA est en charge de la gestion du parc immobilier fédéral ainsi que de la logistique nécessaire à la transition de pouvoir. « Aucun vainqueur n’a été clairement déclaré », justifie Pamela Pennington, porte-parole de cette administration. « La GSA et son administratrice vont continuer à se soumettre à tout ce que la loi requiert, au regard du précédent établi par l’administration Clinton en 2000”.
Joe Biden en compagnie de sa vice-présidente Kamala Harris, s’est d’ailleurs déjà mis au travail et dévoilé ses plans afin de lutter contre le coronavirus.Selon le Washington Post cette fois-ci, le clan Trump continuerait son travail de sape. L’entourage du président aurait ordonné à ses services de ne pas coopérer avec le camp Biden en vue d’une transition nette. De quoi retarder le travail du clan Biden, qui a toutefois décidé de commencer à se pencher sur certains sujets, dont le covid et les Accords de Paris.
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