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Après avoir attendu longtemps le feu vert🚦 de l'Elysée🏰... Le mal élu et décrié Abdelmajid Tebboune, "n'ira pas Canossa✝"

gherrrabi
«Je n'irai pas à Canossa», une expression qui signifie aller supplier un pardon

Lors d'un entretien télévisé samedi, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a écarté samedi l'idée d'une visite en France. Celle-ci serait à ses yeux humiliante, dans le contexte de relations de nouveau très tendues entre les deux pays. "Je n'irai pas à Canossa", a-t-il lancé, une expression qui signifie aller supplier un pardon.

Les relations entre la France et l'algérie sont tendues depuis que Paris a soutenu le plan d'autonomie marocain.

La visite du président algérien, sans cesse repoussée depuis mai 2023, était dernièrement prévue entre fin septembre et début octobre 2024.

Abdelmadjid Tebboune a annoncé samedi 5 octobre qu'il ne se rendrait pas en France, alors que sa visite a été maintes fois repoussées depuis mai 2023 et devait avoir lieu au début du mois d'octobre.

Il attend juste le feu vert de l'Elysée...

Tebboune avait déclaré samedi 5 août 2023 que sa visite d’État en France était «toujours maintenue» mais dépendait «du programme» de l’Élysée, selon des extraits d’un entretien accordé aux médias locaux qui sera diffusé intégralement samedi à 20 heures GMT.

Tebboune est revenu, à la "Tv" algérienne, sur sa visite à Paris, reportée deux fois d’affilée. Il a assuré qu’elle "n’a[vait] pas été annulée" et qu’actuellement, la partie algérienne attendait "le programme de la visite de la part de la présidence française".

“Attendre est encore une occupation. C’est ne rien attendre qui est terrible.” Cesare Pavese

«Nous attendons le programme de cette visite de la part de la présidence française. Elle est toujours maintenue», a déclaré le chef d’État, selon des extraits diffusés par la présidence algérienne sur sa page Facebook. La visite, programmée d’abord début mai, avait été reportée à juin, les "Algériens" craignant qu’elle ne soit gâchée par les manifestations du 1er mai contre la très contestée réforme des retraites en France, selon des sources concordantes.

À l’époque, l’Élysée avait souligné que les deux parties étaient «en discussion pour trouver une date qui puisse convenir». Mais, Abdelmadjid Tebboune n’a toujours pas effectué une visite.

Interrogée à la mi-juin par la télévision LCI sur cette visite, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna, a répondu : « je l’espère, nous travaillons sur des dates » mais « elles ne sont pas fixées ».

Une visite pas comme les autres... la diaspora algérienne l'attend aussi

"La visite est maintenue, elle figure dans mon agenda et celui du Président Macron, mais il ne faut pas qu’elle se transforme en visite touristique.... Pour la France, je ne partirai pas pour défiler sur les Champs-Élysées avec la cavalerie de la garde républicaine." a déclaré Tebboune à la Tv algérienne.

Peur d'être humilié par la diaspora algérienne: “Quand la route n’est pas sûre, attendre il faut.”
Quelle est l’origine de l’expression « aller à Canossa » ?

Avez-vous déjà été à Canossa ? Cette formule n’évoque pas des vacances dans cette charmante commune italienne d’Emilie-Romagne en Toscane, mais l’action de faire pénitence, de s’humilier devant un personnage important afin d’obtenir son pardon. Pour en comprendre les racines, il faut remonter au XIe siècle.

L’expression « aller à Canossa » s’inscrit dans le contexte historique de la querelle des Investitures qui oppose Henri IV, roi de Germanie et empereur, au pape, aux XIe et XIIe siècles. Ce conflit se forge autour de la question cruciale de la nomination des évêques. Depuis son accession au trône pontifical, Grégoire VII s’est donné pour mission de poursuivre la réforme de l’Église commencée par ses prédécesseurs. Il s’applique notamment à retirer à Henri IV le pouvoir de désigner les titulaires des sièges épiscopaux.

Cette soudaine reprise en main n’est pas du tout du goût du roi de Germanie qui s’appuie, pour gouverner, sur les évêques. Ces derniers, souvent titrés comte de la ville où se trouve leur siège, exercent une autorité militaire et civile et sont, de fait, des soutiens essentiels du pouvoir royal. Certains sont notoirement corrompus, beaucoup sont incompétents et n’ont de la dignité épiscopale que l’apparence. Cette situation est intolérable pour le souverain pontife. Ancien moine bénédictin toscan et légat pontifical en France et en Germanie, il est lui-même bien informé de cette situation qu’il a pu constater de visu avant d’être élu pape en 1073.

Le roi dépose le pape ; le pape dépose le roi

Cette guerre d’influence prend une tournure plus violente en 1075, lorsque Henri IV décide de remplacer l’évêque de Milan, en fonction, par un homme de son choix. Cette fois, c’en est trop ! Dans un premier temps, Grégoire VII lui ordonne d’annuler cette nomination et réaffirme la prééminence du pouvoir spirituel sur le temporel. La réaction du roi de Germanie ne se fait pas attendre. Il riposte en exigeant des évêques de Germanie qu’ils prononcent la déchéance du pape lors d'un synode réuni à Worms en janvier 1076. En réaction à cette décision inédite, Grégoire VII prononce, de son côté, l’excommunication et la déposition d’Henri IV et, dans la foulée, délie ses sujets de leur serment de fidélité ! Pour la première fois, un pape dépose un roi, celui qui est « l’oint du seigneur » et, en théorie, le serviteur du Christ.

La crise, à son paroxysme, dure plusieurs mois. La situation n’évolue guère en faveur d’Henri IV – les évêques de Germanie se désolidarisent de leur souverain et les vassaux du roi s’agitent. Les princes germaniques profitent en effet de cette occasion pour contester la toute-puissance du pouvoir impérial. Ils déclarent qu’un nouveau roi sera élu si l’excommunication n’est pas levée d’ici un an. Le pape est même invité à venir juger le rebelle à Augsbourg.

Obtenir le pardon du pape

Pour Henri IV, la perspective de comparaître en public devant une assemblée de seigneurs et d’évêques est inacceptable et trop risquée. Mieux vaut prendre les devants. Le 25 janvier 1077, il se rend, à bride abattue et avec une escorte réduite, au château fort de Canossa, chez la comtesse Mathilde de Toscane, où le pape s'est réfugié. Située sur un rocher escarpé, la forteresse est entourée de trois enceintes. Tandis que la suite d'Henri s’abrite dans la première, celui-ci poursuit son ascension jusqu’au sommet, non plus en souverain, mais en pénitent, vêtu de laine et portant cilice, les pieds nus sur le sol gelé. Surpris par sa démarche, Grégoire VII le laisse ainsi, trois jours et trois nuits de suite, attendre dans le froid et la neige, devant la porte, avant de consentir à le recevoir. Après lui avoir prudemment fait prêter serment par écrit, il consent enfin à lui accorder son pardon, comme il le raconte lui-même dans une lettre, écrite trois jours plus tard.

Une telle humiliation politique, unique dans les annales, s’est gravée dans la mémoire collective. Près de huit siècles plus tard, en 1872, le pape Pie IX menace le chancelier Bismarck de rompre les relations diplomatiques avec l’Allemagne, en réaction aux lois hostiles à l’Église catholique prises dans l’Empire allemand. Ce dernier, dans un discours au Reichstag, s’exclame : « Nous n’irons pas à Canossa ! ».

 
 
 

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