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Algérie: Faute de moyens financiers, Abdelmadjid Attar, annonce l’abandon du « Projet Desertec »

Les caisses de l’état sont vides, l’Algérie enterre définitivement le projet Desertec « nécessite de gros investissements », a révélé M. Attar…

Faute de moyens financiers, Abdelmadjid Attar, ministre algérien de l’Energie annonce l’abandon définitif par l’Algérie du plus grand projet de production d’électricité verte.

L’économie de l’Algérie repose toujours sur les recettes de l’énergie, à travers sa rente d’hydrocarbures, qui assure 95 % de ses recettes. Le pays aujourd’hui fortement impacté par cette crise. A la suite de l’effondrement des cours du pétrole, auquel s’ajoute la crise sanitaire du coronavirus, l’Algérie souffre des répercussions désastreuses sur son économie nationale. Une grave crise économique et financière menace l’Algérie qui est rentrée dans une situation de grande vulnérabilité économique.

12/mars/2020. Mohamed Arkab, ex ministre algérien de l’Énergie, a annoncé que l’Algérie avait signé un accord préliminaire avec la partie allemande début avril, pour la relance du « projet Desertec » soulignant que les négociations avancent à grands pas .

31/août/2020. Abdelmadjid Attar, ministre de l’Energie a déclaré, le lundi 31 août 2020, que le projet d’investissement en énergie solaire avec le partenaire allemand DII connu sous l’appellation « Projet Desertec » était « dépassé » et qu’il faut « l’oublier ».


« Le Projet Desertec est dépassé. Il faut qu’on l’oublie », a indiqué le ministre de l’Energie qui s’est exprimé sur les ondes de la radio chaîne 1.

Pour Attar, le Projet Desertec c’était avant, en 2010, quand il avait proposé à l’Algérie des investissements dans les énergies renouvelables. Selon le ministre, le projet avait d’autres objectifs.

Le ministre de l’Energie a révélé que les investisseurs étrangers dans le cadre de ce projet voulaient vendre à l’Algérie les équipements et la technologie pour l’exploitation des énergies renouvelables, en contrepartie, ils voulaient le gaz algérien. En plus, Attar a estimé que ce projet représente un investissement énorme pour le pays.

Pour Attar, l’Algérie devrait chercher d’autres moyens plus simples et moins coûteux pour économiser son énergie, notamment, à travers l’investissement dans de petites centrales solaires de 50 MW en grand nombre au lieu des centrales de 1000 MW.

Le ministre a fait savoir que son collègue du ministère de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, Chems Eddine Chitour, allait proposer au gouvernement un programme différent et qui va se concentrer sur l’économie d’énergie à travers la rationalisation de la consommation de l’énergie, l’encouragement de l’utilisation des équipements à basse consommation d’énergie, l’utilisation des carburants propres (Sirghaz) dans le secteur du transport…

Entre hier et aujourd’hui

Mohamed Arkab, alors ministre de l’Energie, avait fait état de concertations en cours avec la partie en charge de l’initiative allemande « Desertec » pour le lancement des projets de centrales solaires.

Répondant aux questions des membres de la Commission des Finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), Arkab avait précisé que la Sonelgaz a effectivement entamé les concertations avec la partie allemande sur les projets de centrales solaires, y compris les aspects opérationnel et juridique.

Début avril dernier, la Sonelgaz avait signé avec l’initiative « Desertec » un mémorandum d’entente pour élaborer une vision commune de coopération entre les deux parties. La première étape de cette coopération comprend des études techniques détaillées des capacités de l’Algérie en énergie solaire, outre la formation et la qualification de spécialistes algériens dans ce domaine. Arkab qui a été l’invité de la radio nationale dimanche a indiqué que l’accord avait été signé comme prévu début avril, les deux parties étaient représentées par le PDG de la Sonelgaz et les représentants du partenaire allemand qui ont communiqué via vidéo-conférence et prévoient de signer un premier accord technique à distance au cours des prochaines semaines, un accord qui sera consacré à l’étude des qualifications de l’Algérie en énergie solaire et l’échange des formations spécifiques sur le terrain.

L’ex ministre de l’énergie a indiqué que si ce n’est pas l’apparition de la pandémie du virus Corona, des experts allemands seraient arrivés en Algérie, pour discuter sur place de la réalisation de ce projet.

Par ailleurs, l’invité de la radio a expliqué que le projet « Desertec » n’est qu’un projet, parmi d’autres dans les énergies renouvelables, pour lesquels s’intéresse l’Algérie. D’ailleurs, il a annoncé la formation d’un groupe de travail constitué par le ministère de l’énergie, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et le ministère de l’environnement et des énergies renouvelables, qui travailleront ensemble pour développer une stratégie nationale, qui sera présenté ultérieurement.

L’ex ministre de l’énergie a expliqué à cette occasion que la stratégie de l’Algérie envers les énergies renouvelables passe par trois étapes. La première est à court terme, elle vise à activer tout ce qui concerne l’économie de l’énergie et l’utilisation des énergies alternatives puis une étape à moyen terme liée aux transformations industrielles par le raffinage du pétrole, enfin une étape de diversification économique à long terme.

Par ailleurs, l’ex ministre algérien de l’Énergie avait souligné que l’adhésion au projet Desertec n’est qu’«une partie d’un ensemble de projets destinés à diversifier le panier énergétique du pays et à créer un nouveau modèle national de consommation de l’énergie». Ainsi, les hydrocarbures seront destinés à soutenir l’effort d’industrialisation de l’Algérie, assure-t-il. En 2011, la Société nationale algérienne de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) avait déjà signé un accord de coopération avec les promoteurs de Desertec, mais le projet avait été abandonné avant d’être relancé fin décembre 2019.


Pour rappel, l’Algérie de Bouteflika a signé en 2010 un accord de coopération dans ce sens avec le groupe DII Desert Energy (Desertec) , mais curieusement elle a renoncé quelques années après, alors que des études de faisabilité ont été engagées.

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