La démission écartée, reste le spectre d'une procédure de destitution: les caciques du parti historique au pouvoir, l'ANC, sont réunis lundi pour discuter du sort de Cyril Ramaphosa plongé dans la tourmente après un scandale au parfum de corruption.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a demandé à la Cour constitutionnelle d'examiner et d'annuler un rapport d'un comité consultatif qui a conclu qu'il pourrait avoir un cas de destitution pour répondre de sa gestion du vol d'au moins 580 000 $ dans sa ferme .
Cyril Ramaphosa est gêné depuis des mois par un scandale. Une plainte déposée en juin l'accuse d'avoir tenté de taire un cambriolage chez lui en février 2020, en ne le déclarant ni à la police, ni au fisc. Les malfaiteurs avaient alors emporté 580.000 dollars en liquide, camouflés sous les coussins d'un canapé.
Une commission indépendante désignée par le Parlement a estimé la semaine dernière dans un rapport que le président "a pu commettre" des actes contraires à la loi et la Constitution.
Ramaphosa a déclaré que la comission avait outrepassé ses pouvoirs et son mandat et avait mal évalué les informations qui lui avaient été fournies, selon une demande de révision envoyée par courrier électronique par la présidence lundi. La demande a été déposée un jour avant que le Parlement ne doive débattre du rapport du panel et décider s'il y a lieu d'instituer la destitution.
L'ANC se réunit le 16 décembre pour désigner son prochain président en 2024, si toutefois le parti, de plus en plus contesté, était vainqueur des législatives. Majoritaire au Parlement depuis 1994, l'ANC, plombé par la corruption et une guerre de factions, choisit le chef de l'Etat depuis l'avènement de la démocratie sud-africaine.
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