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Tunisie: Cri de détresse de Jamal Eddine Boughaleb, frère de Mohamed Boughaleb... La militante tunisienne des droits humains, Sihem Ben Sedrine est en danger ! (CRLDHT)

gherrrabi

Mohamed Boughaleb, journaliste à la radio Cap FM, croupit aujourd’hui en prison dans des conditions lamentables et injustes qui mettent sa santé et sa vie gravement en péril.

Mohamed Boughaleb a vu sa santé se dégrader de façon dramatique :

  • œil droit : vision réduite à 1/10.

  • œil gauche : gravement affecté par une infection liée au diabète. Une séance de laser a été prescrite par un médecin après une consultation tardive.

  • Prostate : des douleurs insoutenables l’empêchent même de s’asseoir normalement.

  • Jambe droite : paralysée par une douleur constante.

À ces souffrances physiques s’ajoutent des traitements dégradants et inhumains en détention, aggravant ses maladies chroniques : diabète, hypertension, problèmes cardiaques et vasculaires, perte progressive de la vision, infections cutanées et otite récurrente.

Dans un discours martial, Kais Saied menace les journalistes critiques, qu'il qualifie de «mercenaires» qui «pleurnichent pour la liberté d'expression» en affirmant disposer d'une liste de leurs noms.
Mohamed Boughaleb ne reçoit pas les soins adéquats et son état de santé nécessite une hospitalisation et un traitement humain digne.

Mohamed Boughaleb a été condamné à une peine de prison à la suite d’une plainte déposée par le ministre des Affaires religieuses, qui l’a accusé d’« imputation à un fonctionnaire public de faits non exacts » en vertu de l’article 24 du décret-loi 54-2022. Dans l’affaire n°10924, le 17 avril 2024, le Tribunal de première instance de Tunis l’a condamné à six mois d’emprisonnement. Le 28 juin 2024, la Cour d’appel de Tunis a aggravé cette peine, la portant à huit mois de prison. Arrêté le 21 mars 2024, Mohamed a purgé cette peine jusqu’au 22 novembre 2024. Cependant, une seconde affaire (n°58566) a été ouverte contre lui sur la base d’un mandat d’arrêt émis le 5 avril 2024, alors qu’il était déjà en détention. Ce mandat a été délivré sans convocation, ni audition. Depuis, cette affaire reste en attente de date d’audience devant la Cour de cassation (depuis le 7 août 2024).

Le calvaire vécu par le journaliste Mohamed Boughaleb expose avec clarté la réalité derrière le discours présidentiel de Kaïs Saïed, révélant l’instrumentalisation cynique de la prétendue lutte contre la corruption. Dans cette croisade sélective, ce ne sont pas les véritables corrompus qui sont ciblés, mais bien les lanceurs d’alerte et les voix critiques qui osent dénoncer les abus et défendre la vérité

Ce cri de détresse lancé par Jamal Eddine Boughaleb, est celui d’une famille brisée par l’injustice, l’oubli et l’inaction. C’est également celui d’un homme qui lutte pour sa survie, confronté à des conditions de détention indignes et des accusations infondées.

Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) appelle toutes les consciences à agir pour :
  • Préserver la santé et la vie de Mohamed Boughaleb dont l’état nécessite des soins médicaux urgents et une libération immédiate.

  • Rendre justice à un homme victime d’une loi répressive et d’un système judiciaire arbitraire.

  • Protéger la liberté d’expression et les droits humains fondamentaux, menacés par de telles pratiques.

Mohamed Boughaleb n’a fait que son devoir de journaliste : informer, éclairer et questionner. Sa détention constitue une injustice criante, un déni de la liberté d’expression et une menace pour les droits humains en Tunisie.

La militante tunisienne des droits humains, Sihem Ben Sedrine est en danger !

Ancienne opposante emblématique au régime de Zine El Abidine Ben Ali, présidente de l'Instance Vérité et Dignité (IVD) durant la période postrévolutionnaire chargée de mettre en place un processus de justice transitionnelle, personnalité reconnue en Tunisie et à l'international,

Sihem Ben Sedrine est arbitrairement incarcérée depuis le 1er août 2024, sans aucun motif sérieux d'inculpation. Le 14 janvier dernier, date anniversaire de la révolution de 2011, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention arbitraire dans des conditions très sévères.

Devant la rapide détérioration de son état de santé, les autorités l'ont transférée le 25 janvier à l'hôpital de la Rabta en service de réanimation.

Toute visite, y compris de son époux et de ses enfants, lui est toutefois interdite, et le pouvoir continue de s'acharner contre elle.

En effet, le 28 janvier, un juge d'instruction du pôle économique et financier a décidé de prolonger sa détention sans même l'en informer.

Aujourd'hui Sihem Ben Sedrine est en danger. Nous, les amis-es de la Tunisie épris de justice et de liberté, tenons à lui manifester publiquement notre solidarité et soutien en réclamant aux autorités tunisiennes sa libération sans délai.

Ne les laissez pas disparaitre dans le silence !
Qui se ressemble s'assemble...

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